"Stop à l'indignité" l'appel à l'aide des femmes sans-logement à Grenoble

A l'occasion de la venue du Premier ministre Jean Castex à Grenoble ce samedi 29 janvier, les femmes sans-abri ont lancé un appel pour obtenir "de vrais logements".

Les femmes sans-logement de Grenoble ont décidé de faire entendre leur voix. Ce samedi 29 janvier, dès 7 heures du matin, elles ont manifesté devant une structure d'hébergement d'urgence insalubre et lancé un appel pour obtenir des logements dignes, soutenues par le DAL (Association Droit au Logement).

Une action organisée le jour de la visite de Jean Castex à Grenoble pour présider le Comité Interministériel à la Ville. Pour dresser le bilan des actions menées en faveur de la politique de la ville, il était accompagné de plusieurs ministres dont Emmanuelle Wargon pour le logement.

Ces femmes sans-logis dorment à "l'abri de nuit", une structure d'hébergement d'urgence gérée par l'association Entraide Pierre Valdo. Cette maison, précise le DAL a déjà été "épinglée l'année dernière lors d'un rapport sur l'indignité des centres d'hébergement menée par des syndicats et des travailleurs sociaux." 

"Les punaises de lit, les moisissures et la promiscuité totale" voilà ce qui attend les femmes  orientées dans cet abri par le numéro d'urgence 115, explique le DAL, elles "dorment parfois jusqu'à 10 par chambre avec leurs enfants". Par ailleurs, elles ne peuvent accéder à la maison qu'à partir de 20 heures le soir et doivent la quitter à 7h le matin.

Toute la journée, expliquent ces femmes, elles sont obligées de marcher dans les rues pour lutter contre le froid ou dorment dans le tram. Et lorsque les enfants rentrent de l'école, ils doivent attendre l'ouverture de l'abri à 20 heures pour se reposer, se laver et faire leurs devoirs. Elles demandent "l’ouverture de l’abri en journée, surtout le mercredi et le week-end lorsque les enfants n’ont pas école".

Ces femmes, majoritairement sans-papier, ne peuvent pas travailler pour accéder à un logement. Elles dénoncent les injustices qu'elles subissent et revendiquent leur droit à un logement ou un hébergement digne et décent.