Au lendemain de l'éboulement spectaculaire survenu sur la Via ferrata de la Bastille, à Grenoble, l'accès au site est toujours interdit pour permettre à un géologue de mener des opérations de surveillance de la roche. Une corniche menace toujours de s'effondrer.
Après l'effondrement de 500m3 de roche mardi, la Via ferrata de la Bastille fait l'objet d'une surveillance accrue ce mercredi 9 mai. Un géologue et deux secouristes de la CRS Alpes sont mobilisés afin de mener des opérations de contrôle. Une corniche, située juste au dessus de l'éboulement, menace de s'effondrer.
"L'objectif c'est de voir si les roches qui sont encore en suspens risqueraient de tomber", explique Jean-Baptise Nicaise, géologue au service RTM ONF. Engagé en rappel sur la paroi, il réalise une série de mesures et d'observations, à partir desquelles il devra définir une "parade à mettre en oeuvre pour sécuriser le site".
"Ca peut être l'élimination par purge ou destruction de la roche ou la consolidation au moyen d'ancrage ou de filets", détaille le géologue.
Pour les spécialistes, ce sont les fortes pluies de lundi soir qui auraient provoqué un "phénomène érosif important" et entraîné cette chute de pierres impressionnante en milieu urbain. "On voit que la facturation est intrinsèque au massif, elle existe depuis longtemps, la fissure devait être ouverte sur une grande partie de la zone de départ", précise Jean-Baptise Nicaise.
Par précaution, l'accès au site est toujours interdit par un arrêté municipal.
Reportage de Jordan Guéant, Maxime Quéméner, Damien Borrelly, Virginie Muamba:
Intervenants: Jean-Baptise Nicaise, géologue au service RTM ONF; Mathieu Schmitt, géologue au service RTM ONF.