Témoignages exclusifs. À Grenoble, des policiers dénoncent des conditions de travail "intenables"

Une fois de plus, les policiers grenoblois alertent sur le manque d'effectifs dont ils souffrent. Il y a, au commissariat, 35 postes vacants. Au-delà des économies, la ville n'arrive plus à recruter faute d'attractivité.
 

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Ils dénoncent une situation devenue "intenable".

Après un été marqué par un regain de violence dans l’agglomération, les policiers grenoblois tirent la sonnette d’alarme.

Il y a actuellement 35 postes vacants au commissariat.

"Quand une situation dégénère et que l’on appelle du secours" confie l’un d’entre eux, "on se rend compte qu’il manque du monde. C’est flagrant".
 

Loyers trop élevés et délinquance plus importante qu'ailleurs


Ce problème d’effectifs  est selon eux lié à une délinquance plus importante qu’ailleurs mais également au niveau élevé des loyers dans la capitale des Alpes.

En clair, Grenoble n'est pas une ville attractive pour des policiers qui gagnent 1400 euros en début de carrière. 2200 euros à la fin.

"Nous sommes obligés de nous écarter de la ville pour avoir des loyers moins onéreux" affirme Antoine, nom d’emprunt pour ce policer qui préfère garder l’anonymat.

Car l'agglomération n'est pas classée en zone sensible et n'offre donc aucune prime de fidélisation. Un bonus annuel de 800 euros par an que les policiers perçoivent dans d'autres villes comme Lyon ou Paris.

Pourtant, Grenoble affiche une délinquance 63% plus importante qu'ailleurs.

"On nous a promis 16 sorties d’école d’ici décembre et on espère que cette promesse sera tenue mais il manquera toujours 19 policiers" regretteYannick Biancheri du syndicat SGP Police

Loin des discours et des promesses, les policiers grenoblois redoutent le burn-out;

Ils réclament des actes, en urgence.
 
Yannick Biancheri, unité SGP Police



 
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