Des véhicules de la prison de Varces en Isère ont été visés par des tirs d'arme automatique dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 juillet. Pas de blessé mais les vitres de deux voitures de la direction ont explosé. Une enquête a été ouverte.
Des tirs d'arme automatique ont visé des voitures du centre pénitentiaire de Varces, en Isère, a-t-on appris ce mardi 7 juillet 2020 en début de matinée dans un communiqué du parquet de Grenoble.
Les faits se sont produits vers 2h57 la nuit dernière, indique le procureur Eric Vaillant. "Un break blanc type 308 Peugeot a pénétré sur le domaine pénitentiaire avec deux hommes cagoulés à bord". L'un d'eux serait alors sorti du véhicule et aurait tiré une rafale à l'arme automatique "de type Kalachnikov en direction du parking des personnels de direction".L'alerte a été immédiatement donnée par un "agent en poste au mirador", les gendarmes sont arrivés peu après pour les premières constatations.
"Ce sont les véhicules de direction qui ont été visés" avance Eric Vaillant qui s'est rendu sur place dans la nuit. Les vitres des deux véhicules ont explosé, une vingtaine de douilles de calibre 5,56 ont été retrouvées sur place. Aucun autre impact n'a été retrouvé "sur les autres véhicules du personnel", précise encore le parquet de Grenoble. Interrogé sur le plateau du 12/13 de France 3 Alpes, Eric Vaillant évoque un acte "grave et particulièrement rare". "Si les voyous pensent intimider la direction et la justice, ils se trompent" déclare également le procureur de Grenoble.
Le syndicat UFAP Unsa Justice a réagi à cette attaque : des actes "d'une extrême gravité [qui] montrent le caractère spécifique de la cité grenobloise et du niveau de délinquance qui y règne" écrit-il dans un communiqué. "Pas de doute, le calibre 5,56 utilisé donne le ton, c’est à l’arme de guerre que l’on s’en prend à l’institution" poursuit le syndicat, qui rappelle deux autres incidents graves survenus par le passé à la prison de Varces. En 2008, un détenu avait été abattu par un sniper depuis la colline surplombant l'établissement. En 2013, un agent avait été visé par deux hommes à moto alors qu'il quittait son service.