Top 14 : le FC Grenoble Rugby mise sur ses jeunes pour assurer son avenir

De retour parmi l'élite après une saison en Pro D2, Grenoble doit ses retrouvailles avec le Top 14 aux performances des jeunes pépites de son centre de formation, sur lequel le club s'est appuyé pour rebâtir son projet et rebondir.

Cette saison, une vingtaine de joueurs formés au FCG, soit près de la moitié de l'effectif professionnel, s'entraînent chaque jour pour gagner une place parmi les 23 qu'offre chaque feuille de match.

Douze de ces "purs produits" du centre de formation grenoblois y sont encore pensionnaires et possèdent un contrat espoir, à l'image des prometteurs Kilian Geraci et Antonin Berruyer, champions du monde des moins de 20 ans avec les Bleus en juin.

"Lorsqu'on souhaite recruter un joueur, on regarde d'abord si on ne possède pas le profil recherché chez nous. Le staff sait qu'à certains postes, des garçons à fort potentiel vont très vite arriver et postuler", explique Corrihons.

Créé en 1988, la structure accueille cette saison vingt-cinq stagiaires entre 18 et 22 ans.

En février, elle a été distinguée par la Ligue nationale de rugby (LNR) comme le meilleur centre de formation sur les 3 dernières saisons, devant ceux de Montpellier et du Racing.


"Savoir-faire" 


Il y a deux ans, les dirigeants isérois s'étaient fixé l'objectif "un peu utopique" de bâtir à l'horizon 2020 un effectif professionnel composé pour moité de joueurs issus du centre de formation. "Aujourd'hui, on y est presque. Mais le plus difficile, c'est de stabiliser ce chiffre", précise Corrihons.

Allusion directe à l'impitoyable marché des transferts du Top 14, où les Joueurs issus des filières de formation (JIFF) sont devenus des proies de choix pour les grandes écuries du championnat, aux dépens des clubs formateurs qui peinent à les retenir financièrement.

"Pour certains jeunes, notre projet, qui est de grandir et de se développer, ne va malheureusement pas assez vite. Mais c'est la loi du marché", déplore Corrihons.

"Grenoble est un club qui attire car il est réputé pour faire jouer ses jeunes et les placer au centre du projet sportif", souligne le 2e ligne Mickaël Capelli, qui a prolongé à 21 ans son contrat avec le FCG pour "continuer à progresser" sans se brûler les ailes.

Entré au centre de formation en 2014, Capelli n'avait "pas envie d'aller [se] perdre" dans un grand club "sans avoir été en pleine confiance".

Il estime que la force du projet grenoblois est sa capacité à souder les différentes générations, amenées "à grandir ensemble" en se côtoyant au quotidien.

"On discute énormément avec leur entourage car on est sur des projets qui vont de deux à trois ans minimum", souligne Corrihons. "C'est en plaçant l'humain au centre des débats que l'on va permettre à certains jeunes d'arriver à leur meilleur niveau".

Outre ses joueurs, Grenoble forme également en interne ses éducateurs, censés ensuite perpétuer le "savoir-faire" du club en s'appuyant sur "une ligne directrice commune, notamment sur le jeu".

Depuis plusieurs saisons, le FCG tente de renvoyer plus fréquemment l'ascenseur aux clubs de la région grenobloise qui alimentent son centre de formation en animant des séances d'entraînement ou en formant leurs entraîneurs et leurs éducateurs.
 
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