Dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 août, des policiers ont fait usage de leur arme sur un homme suspecté d'avoir tenté de voler un commerce du cours Berriat à Grenoble. Blessé par balles, l'individu a été transporté en urgence absolue à l'hôpital nord.
Les faits se sont déroulés aux alentours de quatre heures du matin dans le quartier Berriat à Grenoble. Un homme aurait menacé un night shop situé au 153 cours Berriat. Alertée par le gérant du commerce, une patrouille de la Brigade anticriminalité de la police nationale de Grenoble est intervenue.
"L'homme était menaçant"
À leur arrivée sur les lieux, les policiers ont retrouvé l'individu sur le cours Berriat. L'équipage fait face à un homme "armé d'un couteau à cran d'arrêt", précise Christian Goyheneix, le directeur adjoint de la sécurité publique de l'Isère, avant de poursuivre : "l'homme était menaçant, c'est pourquoi la police a tiré à plusieurs reprises".
Alors qu'un fonctionnaire descend du véhicule, l'homme s'est dirigé vers lui sa "lame de 15 centimètres" à la main, a indiqué le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant à l'AFP. Malgré les injonctions à lâcher son arme, le policier "coincé contre la portière de son véhicule" a fait usage de son arme à "3 ou 4 reprises tandis qu'un second policier lui venant en aide tirait à son tour à une reprise sur l'individu".
L'IGPN saisie
L'homme a ainsi été touché à plusieurs reprises "dans le dos à l'épaule et au thorax". Dépêchés sur place, les sapeurs-pompiers du Service départemental d'incendie et de secours et le Samu de l'Isère ont pris en charge le blessé. L'homme a été transporté en urgence absolue au service de déchocage du Centre hospitalier universitaire de Grenoble.
L'individu "sans antécédent judiciaire mais suivi dans le cadre d'une hospitalisation psychiatrique" est né en 2000, a précisé le parquet de Grenoble. En fin de journée de ce lundi 26 août, il était toujours hospitalisé et n'a pu être entendu par les enquêteurs.
Une enquête a été ouverte et diligentée par le Service local de la police judiciaire (SLPJ) pour les violences commises envers le gérant du commerce de nuit mais également pour "tentative d'homicide" sur le premier policier.
L'antenne lyonnaise de l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a elle été saisie par le parquet pour "l'usage" de leurs amres de service par les forces de l'ordre.