"Un logement, c'est fait pour être occupé" : le maire de Grenoble Eric Piolle veut réquisitionner pendant la vague de froid

Le maire de Grenoble Eric Piolle veut réquisitionner des logements vacants pour héberger les personnes qui dorment dans le froid. Une proposition de loi a été déposée au Sénat pour donner plus de marge de manœuvre aux élus locaux.

"C'est inacceptable pour une société comme la nôtre" : alors que le mercure a chuté brutalement de 10 degrés dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 janvier, le maire de Grenoble Eric Piolle s'est prononcé en faveur de la réquisition des logements vides ce vendredi 19 janvier.

Avec 393 000 logements vacants, l'Auvergne-Rhône-Alpes est la deuxième région la plus concernée par le phénomène, juste derrière l'Île-de-France, selon les derniers chiffres communiqués par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

"Il y a 250 enfants qui dorment à la rue"

"Notre but, c'est que le logement ne soit pas considéré comme un actif financier qui dort dans un coin vide", poursuit le maire écologiste de la capitale des Alpes. Les logements doivent être utilisés parce qu'il faut arrêter de consommer des terres agricoles, parce qu'il y a 250 enfants qui dorment à la rue et 7 000 personnes qui demandent un logement social à Grenoble. (...) Un logement, c'est fait pour être occupé", martèle l'élu.

L'édile grenoblois souhaite engager "un dialogue" avec les propriétaires des logements vacants et "là où il n'y a pas de bonne volonté, pouvoir réquisitionner." Et ce "en échange d'un loyer" : rien à voir avec "une spoliation".

Une proposition de loi vient justement d'être déposée par le sénateur communiste Ian Brossat en vue d'élargir la marge de manœuvre des élus locaux. Elle vise à "permettre aux communes de réquisitionner elles-mêmes" des "bâtiments qui sont vides depuis parfois 10 ans, 15 ans", a expliqué l'ancien adjoint au logement parisien jeudi 11 janvier sur RMC.

La loi permet déjà "à l'État de réquisitionner des logements vacants", mais les passages à l'acte sont "extrêmement rares" car "les préfets ne réquisitionnent aujourd'hui que si les propriétaires sont d'accord", a également fait valoir le sénateur PCF.

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