393 000, c'est le nombre de logements qui vacants dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, selon une étude de l'Insee. Un nombre qui ne cesse d'augmenter et qui, en pleine vague de froid, interroge.
C'est un titre dont ce serait bien passé Auvergne-Rhône-Alpes : celle de la deuxième région avec le plus grand nombre de logements vacants. Des logements à usage d'habitation inoccupés depuis au moins un an.
Un nombre en augmentation
Dans la région, 8,6% des 4 571 000 logements sont vacants en 2020, selon les derniers chiffres communiqués par l'Insee. Un phénomène qui s'accélère depuis la crise de 2008, alors que le marché immobilier est toujours plus tendu. En 30 ans, le nombre de logements vacants a augmenté de 68%.
Avec 393 000 logements vacants, la région Aura est la deuxième région après l'Ile-de-France pour le plus grand nombre de logements vacants.
L'Allier en tête
La part de logements vacants est plus importante à l'ouest de la région et plus faible dans la zone touristique des Alpes. L'Allier est le département avec le plus de logements vides : 14,9%. Il est ainsi le deuxième département métropolitain derrière la Creuse pour le nombre de logements vacants.
Dans la Haute-Loire, 12,4% des logements sont vacants et dans le Cantal c'est 11,7%. Il y en a davantage dans les aires d'attraction des villes de taille intermédiaire et dans les espaces ruraux.
Au contraire, dans les zones très peuplées ou très touristiques, le nombre de logements vides est moindre. En Savoie, il y a 6% de logements vacants et 6,5% en Haute-Savoie, une proportion au-dessous de la moyenne nationale. Mais le nombre de logements vacants augmente aussi dans ces territoires, en particulier près de la frontière suisse.
Une taxe dans 17% des communes
Pour lutter contre ce phénomène, une "taxe sur les logements vacants" a été mise en place depuis 1999, dans toutes les agglomérations de plus de 50 000 habitants, qui se trouvent en "zone tendue". Un impôt de 17% la première année et de 34% ensuite.
Depuis ce 1ᵉʳ janvier 2024, le périmètre a été élargi à plus de communes. La taxe est ainsi en vigueur dans 687 communes de la région, avec un objectif : dissuader les propriétaires de laisser leurs logements vides.