Une pétition demandant "l'extinction définitive des écrans numériques publicitaires" a été signée par de nombreuses personnalités politiques dont le maire de Grenoble Eric Piolle. Une proposition déjà formulée par la Convention citoyenne pour le climat.
Quelque 2 000 personnes dont des élus écologistes et de gauche ainsi que des responsables associatifs ont signé une pétition demandant "l'extinction définitive des écrans numériques publicitaires". L'initiative, lancée par plusieurs associations, défend "une mesure d'urgence, juste socialement et écologiquement", selon le texte adressé au président Emmanuel Macron.
Ces écrans apparaissent "comme une véritable incohérence dans une société toujours plus marquée par l'urgence écologique et sociale, dans un contexte de crise énergétique et d'incitation à la sobriété", jugent les signataires de cette pétition lancée par les associations Résistance à l'agression publicitaire, Greenpeace, Alternatiba, Plein la vue ou encore ANV-Cop21.
L'extinction nocturne des enseignes et publicités lumineuses, décidée par le gouvernement, est "une réponse nécessaire mais dérisoire", estiment-ils, car elle "ne répond pas au problème des pics de consommation le midi et en soirée".
Le texte a été signé par plus de 2 000 personnes ce mardi 13 septembre. Parmi elles, des élus écologistes dont le maire de Grenoble Eric Piolle, des députés insoumis - Mathilde Panot, François Ruffin -, ou encore des responsables associatifs comme la directrice générale d'OXFAM France, Cécile Duflot.
Approvisionnement énergétique sous tension
Cette pétition intervient au moment où l'approvisionnement énergétique de la France se trouve sous tension pour l'hiver prochain, notamment d'un point de vue électrique, avec un nombre important de réacteurs nucléaires à l'arrêt pour maintenance mais aussi pour des problèmes de corrosion.
L'Ademe s'était penchée en 2020 sur l'impact des panneaux publicitaires numériques. L'agence publique dénombrait en France l'année précédente 55 000 panneaux publicitaires numériques contre 40 000 en 2017.
"Un écran publicitaire LCD numérique de 2 m² consomme 2.049 kWh/an, ce qui est proche de la consommation moyenne d'un ménage français pour l'éclairage et l'électroménager (sans le chauffage)", faisait remarquer l'Ademe. La Convention citoyenne pour le climat avait proposé en 2020 l'interdiction des écrans vidéos publicitaires "dans l'espace public, les transports en commun et dans les points de vente".