Les associations France Nature Environnement Isère, l’Assemblée des communs, Civipole et le Jardin des initiatives demandent depuis plusieurs mois la création d’un Parlement de l’Isère. L’objectif : informer et consulter les citoyens quant à la gestion et l’usage de l’eau.
Sécheresse, pollution des nappes phréatiques, restrictions… L’usage et la gestion de l’eau sont des enjeux environnementaux majeurs qui nous concernent tous. Pour préserver ce bien commun, quatre associations environnementales grenobloises – L’Assemblée des communs, Civipole, France Nature Environnement (FNE) Isère et le Jardin des initiatives — militent depuis plusieurs mois pour la création d’un Parlement de l’Isère. Une nouvelle instance ayant pour objectif de remettre l’eau au cœur des préoccupations citoyennes.
"C'est un projet que nous menons pour répondre à la préoccupation du public : est-ce qu’on aura encore de l’eau à boire dans l’agglomération dans les prochaines années ?", explique Philippe Dubois, président de FNE Isère. "L’idée du parlement, c’est de faire surgir la parole citoyenne à travers des ateliers de participation citoyenne et puis de porter cette parole auprès des décideurs publics."
Quel avenir pour nos rivières, nos lacs ? Plus généralement, comment partager les ressources en eau sur notre territoire ? Voici les questions qui seraient débattues. “Le Parlement de l’Isère pour nous, c’est un espace dans lequel on pourrait travailler collectivement sur les intérêts et l’attachement à la rivière. Si on veut changer les pratiques et les comportements, il faut créer les conditions d’un autre regard… ”, ajoute Pierre-Louis Serero, président de Civipole.
Vulgariser et informer
Avant toute chose, les associations grenobloises souhaitent la mise en place d’un Observatoire de l’eau "pour rassembler les données et les rendre compréhensibles et intelligibles", explique Philippe Dubois. "La gestion de l’eau, aujourd’hui, est compliquée, elle est éclatée entre plusieurs entités et il faut rendre accessible les informations."
C’est important, car le citoyen à un attachement vis-à-vis de l’eau, il est préoccupé par la qualité de l’eau et la quantité de l’eau.
Pierre-Louis Serero, président de l’association Civipole
"Toutes les institutions produisent de l’information et des données, expose Pierre-Louis Serero, sauf que chacun les donne dans son domaine avec son langage et ses clés de compréhension. Il n’y a pas d’endroit où toutes ces infos sont rassemblées, rendues accessibles et où l’on peut échanger."
Selon les quatre associations, ce Parlement de l’Isère devrait proposer des mesures concrètes, sans pour autant se "substituer aux décideurs et aux acteurs de l’eau". Mais pour en dessiner les contours, elles compte bien lever 80 000 euros auprès des décideurs locaux.