Une manifestation a réuni 2000 personnes ce samedi 28 octobre dans les rues de Grenoble, en soutien aux Palestiniens et pour que cessent les violences au Proche-Orient.
La semaine dernière, ils s'étaient rassemblés, au départ, dans l'illégalité, avant que l'autorisation de manifester ne finisse par être donnée par la justice. Ce samedi 28 octobre, la manifestation n'a pas été interdite par la préfecture de l'Isère. 2000 personnes environ sont donc descendues dans la rue pour exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien à Grenoble.
"Nous devons réaffirmer la liberté d'expression dans notre pays. Quand il y a presque deux millions et demi de personnes qui sont sous les bombes, la première chose à faire c'est d'exiger un cessez-le-feu", estime Anne Tuaillon de l'association France Palestine Solidarité, au son de "Grenoble avec Gaza".
Dans les rues, de nombreuses pancartes reprenaient le même slogan : "Stop au massacre à Gaza", alors que l'ONU a dit craindre, ce samedi, une "avalanche de souffrances humaines" dans la bande de Gaza.
"Les crimes commis par le Hamas le 7 octobre sont des crimes contre l'Humanité", estime une jeune manifestante.
"Nous nous sommes inquiétés d'amis qui étaient en Israël à ce moment-là et pour lesquels on a eu peur. Mais, de la même façon, on aimerait faire connaître aux Français tout ce qui est fait par l'Etat d'Israël au peuple palestinien depuis 75 ans", ajoute-t-elle.
"C'est difficile de faire entendre notre voix parce qu'on se fait vite taxer d'antisémitisme, qu'on soit juif ou pas d'ailleurs, parce que le discours actuel c'est qu'il ne faut surtout pas chercher des explications à ce qu'il s'est passé", renchérit Gilles Vinçon de l'Union juive française pour la paix.
"Ce qu'a fait le Hamas c'est inexcusable, mais il faut expliquer qu'un peuple asservi, maintenu dans un blocus pendant seize ans, ne peut que devenir haineux malheureusement. Donc il faut qu'on réfléchisse et qu'on agisse pour une paix fondée sur la justice", déclare-t-il.
#Sécurité | Afin d'assurer la sécurité de tous et face aux risques de troubles à l’ordre public, le préfet de l'#Isère autorise, par arrêté, le recours à la captation d’images par drones lors de la manifestation prévue le 28 octobre 2023. pic.twitter.com/ozYcYxAsOF
— Préfet de l'Isère 🇨🇵🇪🇺 (@Prefet38) October 27, 2023
La préfecture de l'Isère avait autorisé l'utilisation de drones par les forces de l'ordre pour surveiller la manifestation qui s'est dispersée dans le calme.
Des rassemblements ont également eu lieu à Annecy et à Chambéry. Aucun incident n’est à déplorer.