VIDEO. Au cœur des enquêtes non-élucidées, découvrez les coulisses de l'unité "cold cases" de la gendarmerie de Grenoble

Le groupe "cold cases" de Grenoble est chargé de faire parler les archives grâce aux nouvelles technologies. Récemment, son travail a notamment permis d'élucider une affaire vieille de 36 ans : le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti. Afin de mieux comprendre son fonctionnement, elle nous a ouvert ses portes.

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Une pièce étriquée éclairée par des néons remplies d'étagères métalliques sur lesquelles sont entreposés des dizaines de dossiers, ayant en moyenne 29 ans d’existence...

Bienvenue dans l'antre du groupe "cold cases" de Grenoble. Cette unité de gendarmerie, composée d'enquêteurs spécialisés dans les affaires non-élucidées, a été crée en janvier 2021. Elle traite aujourd'hui 9 dossiers criminels dont le plus ancien remonte à 1983.

"Cette cellule a été créée pour faire face aux nombreux dossiers cold cases que nous avons en saisine", explique le Colonel Lionel James, commandant de la Section de recherches de Grenoble, "ce groupe intervient dans la continuité de différentes cellules nationales d’enquêtes".

Ce sont des enquêteurs chevronnés, spécialisés en la matière et qui ont une vision transverse des dossiers.

Colonel Lionel James

Un travail qui requiert un investissement important de la part des enquêteurs : "Ils sont complètement dédiés à ces dossiers et ils n’ont pas d’autres tâches que de travailler sur ces dossiers", poursuit le Colonel Lionel James.

Revisiter les archives criminelles

Dans une pièce étriquée éclairée par des néons, sont entreposés sur des étagères métalliques des dizaines de dossiers, ayant en moyenne 29 ans d’existence. Les experts revisitent les archives criminelles avec un œil nouveau. Première étape : remettre la main sur les scellés de l'époque.

"On va lister les scellés, vérifier leur intégrité et s’attacher à vérifier qu’ils soient bien présents, puisque certains ont pu être détruits au gré des années", précise l’Adjudant-chef Olivier D., chef du groupe affaires non-élucidées.

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Comment fonctionne la section "cold cases" de Grenoble ©FTV

À cela s’ajoute des recherches ADN ainsi que de nouvelles techniques d’interrogatoire. Les enquêteurs font appel aux plus grands spécialistes : psychologues, comportementalistes et autres scientifiques.

Deux affaires élucidées depuis 2021

Cette cellule "cold cases" a fait la preuve de son efficacité et représente aujourd'hui un véritable espoir pour les familles endeuillées par ces affaires criminelles qui tombaient dans l'oubli.

Dernièrement, le travail des enquêteurs a permis la mise en examen du présumé meurtrier de Marie-Thérèse Bonfanti, jeune femme disparue en 1986 à Pontcharra en Isère. C'est le deuxième "cold case" résolu en peu de temps dans la région après l'affaire Marinescu l'an dernier, 28 ans après les faits.

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