Bourses aux skis, aux jouets ou même aux poissons d'aquarium : la seconde main fait de plus en plus d'adeptes et les rendez-vous se multiplient. La garantie d'acheter à prix réduit en période d'inflation tout en respectant l'environnement.
Les bourses aux skis fleurissent aux quatre coins des Alpes en ce début d'hiver. A Grenoble, ce jour-là, tous les articles ont été vendus de 15 à 300 euros la paire. L'occasion pour les consommateurs de faire de belles affaires, mais pas seulement. "C'est pour éviter la surconsommation principalement, et on peut avoir les conseils des bénévoles", complète Laurent, un acheteur.
Le marché de la seconde main est en plein essor, en particulier à l'heure de l'inflation. Acheter des produits d'occasion fait partie des habitudes d'un Français sur deux, selon une étude Opinionway de septembre 2022.
Si les sites et applications de vente en ligne restent le canal privilégié, 39 % des sondés se tournent en premier lieu vers les brocantes, vide-greniers et friperies. A tel point que le concept ne cesse d'essaimer pour tout type de produits.
La bourse aux jouets de Crolles a elle aussi attiré une foule de consommateurs à quelques semaines des fêtes. Une aubaine pour Muriel, venue en tant que vendeuse avec son fils Thomas : "On brade ! Ce n'est pas un but très lucratif même si les enfants sont contents, ça leur fait un peu d'argent de poche", assure-t-elle.
Conseils, circuits courts et réemploi
Le prix des jouets a augmenté de 6 % en 2022. C'est pourquoi six Français sur dix déclarent désormais se tourner vers la seconde main, comme Sylvie avec ses deux sacs remplis de cadeaux de Noël pour une note totale de 50 euros.
"Il y a beaucoup de réemploi qui se met en route. Le jouet d'occasion ressemble beaucoup au neuf, donc ce n'est pas la peine d'aller dépenser plus", estime Christelle, coordinatrice à la MJC de Crolles. Chaque année en France, 100 000 tonnes de jouets sont jetées alors que la moitié pourrait être réutilisée.
Hasard du calendrier, Crolles accueillait le même jour une bourse d'aquariophile, un loisir assez onéreux. Mais cette fois, les poissons exotiques sont directement vendus par les éleveurs à des prix deux à trois fois moins élevés qu'en animalerie.
"L'aquariophile qui veut venir se faire plaisir à des tarifs ultra-compétitifs, et surtout avec des conseils avisés, il va indiscutablement trouver son bonheur", résume Frédéric Salmeron, président de l'Association aquariophile de la région grenobloise. Entre conseils, circuits courts et recyclage, les bourses combinent donc tous les bons plans. Contre l'inflation et en faveur de l'environnement, de bonnes affaires bien dans l'air du temps.