Ils estiment être les "oubliés" du Ségur de la santé. Mobilisés depuis le début de l'été, les ambulanciers ont manifesté lundi 16 août à Grenoble. Ils réclament une revalorisation de leur statut et de meilleurs salaires.
Après une première manifestation, le 13 juillet dernier, les ambulanciers se sont à nouveau mobilisés, lundi 16 août, à Grenoble. Ils estiment être les oubliés du Ségur de la santé qui a conduit à des revalorisations de salaires pour plusieurs professions, mais pas pour eux. Ils réclament d'être considérés comme des "soignants", et pas simplement comme des "conducteurs".
"Avant de transporter des colis, comme certains le prétendent, on transporte des gens", rappelle Jean-François, au volant de son ambulance. Ambulancier au Samu depuis 22 ans, il estime que son métier a pris une nouvelle dimension depuis le Covid : "l'ambulancier à l'arrière devait s'équiper avec les combinaisons de protection et à la fin de chaque transport, on devait décontaminer de A à Z l'ambulance, sachant qu'il y avait un risque, soit pour l'ambulancier qui conduisait l'ambulance, soit pour celui qui était derrière, d'attraper le Covid".
Grenoble : les ambulanciers manifestent à nouveau pour réclamer une revalorisation de leur statut et de meilleurs salaires #Sante #manifestation pic.twitter.com/2HUiVLYegh
— France 3 Alpes (@f3Alpes) August 16, 2021
Ils étaient une vingtaine de professionnels environ ce matin, au départ du CHU. A grand renfort de klaxons et de sirènes, ils ont déambulé en direction de l'hôtel de ville. "Un métier formidable, un statut fort minable", pouvait-on notamment lire sur les banderoles revendicatives. "Officiellement, aujourd'hui, on est considérés comme 'techniques", donc pas en contact avec le patient, ce qui est complètement faux dans la pratique", explique un autre manifestant qui réclame lui aussi une revalorisation de son statut.
Sur les marches de l'hôtel de ville, les ambulanciers se sont ensuite livrés à une démonstration de gestes de premiers secours. Des gestes qu'ils affirment pratiquer régulièrement. "Il nous arrive d'avoir des patients qui se dégradent, qui tombent en arrêt cardiaque dans l'ambulance. Nous sommes formés au même titre que les soignants", insiste Stéphane Morel, ambulancier depuis 16 ans.
Prise en compte du statut de soignant et de la pénibilité du travail, revalorisation des salaires, les ambulanciers ont été reçus par la première adjointe au maire de Grenoble en fin de matinée. Cette dernière s'est engagée à transmettre leurs revendications au cabinet du ministre isérois de la santé Olivier Véran.