Suite à l'appel à une grève nationale de la CGT, les conducteurs ambulanciers hospitaliers de la Savoie vont se réunir devant les urgences de l'hôpital de Chambéry, ce 1er juillet. Ils réclament une évolution du statut et une revalorisation de leur salaire.
Ils estiment être des oubliés du Ségur de la Santé. Ce jeudi 1er juillet, les ambulanciers vont se réunir à partir de 14 heures, devant les urgences de l'hôpital de Chambéry, suite à l'appel national à la grève de la CGT.
Le problème du statut des ambulanciers est "séculaire", affirme Fabrice Lodo, représentant syndical de la CGT au centre hospitalier Chambéry-Aix.
Aujourd'hui considérés comme du personnel inscrit dans la catégorie C sédentaire, c'est-à-dire "ouvrier", les ambulanciers de Chambéry souhaitent une évolution. Ce métier, qu'ils estiment souffrir d'une image biaisée auprès du grand public, est en tension.
Pour redorer le blason de cette profession, selon le représentant syndical, il faudrait à la fois un changement de statut et une revalorisation des salaires.
"Ils font partie de la chaîne de soin, ils sont en contact avec les patients, ce ne sont pas juste des conducteurs", explique Fabrice Lodo. À ce titre, ce représentant syndical espère une "prise du conscience" du ministère de la Santé.
Comme d'autres professions, il considère que les accords issus de la consultation du Ségur de la Santé, "ne sont pas des réponses adaptées" à la crise que traverse l'hôpital public.
Des conditions de travail dégradées
"Le Ségur crée une fracture dans l'hôpital public, il oublie plusieurs corps de métiers indispensables", précise-t-il.
De plus, avec la crise sanitaire du coronavirus, Fabrice Lodo a vu les conditions de travail des ambulanciers se dégrader : "on est dans un cercle infernal avec le manque de personnel, c'est de plus en plus difficile. Face à l'épidémie, on a répondu présent, mais on s'inquiète maintenant de possibles vagues de démissions à venir."