A l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la Métropole de Grenoble présente, mercredi 25 novembre, une vidéo qui s'adresse aux auteurs potentiels de ces violences. Un témoin explique comment il a failler "déraper".
Alors que les violences conjugales et intrafamiliales sont en hausse depuis le premier confinement, la Métropole de Grenoble présente, ce mercredi 25 novembre à l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, une vidéo qui s'adresse aux auteurs potentiels de ces violences.
Pas d'images chocs, de cris ou d'insultes dans la vidéo produite par la Métro. Sur les images tournées dans les rues de Grenoble, un homme, de dos, présenté comme une personne "réellement suivie par l'association Passible" raconte calmement comment il a failli devenir violent envers son ex-conjointe : "Les difficultés ont commencé suite à ma séparation, explique-t-il. J'ai eu des mots très durs envers mon ex, je pensais que tout était de sa faute".
A Grenoble, l'association Passible suit chaque année plus de 80 personnes. Contrairement à la plupart des associations traitant des violences conjugales, elle accompagne, elle, les auteurs de ces violences, qu'ils soient passés à l'acte ou pas encore. "J'étais en colère, alors je me suis enfermé là-dedans. Et puis je suis entré en contact avec l'association Passible. Au départ je pensais que ça ne servirait à rien, mais ça m'a permis de relever la tête", raconte encore le conjoint de la vidéo.
Dans un communiqué, Christophe Ferrari, président de la Métro de Grenoble, justifie le choix retenu pour cette campagne de communication : "le confinement et l’actualité juridique nous montrent, si besoin était, à quel point le sujet de la violence faite aux femmes est un sujet majeur, sur lequel il est plus que nécessaire de prévenir. L’approche choisie dans cette vidéo est pertinente : s’adresser aux auteurs pour éviter le pire, ou la récidive".
Selon les chiffres de la préfecture de l'Isère, sept personnes sont mortes dans le cadre de violences intrafamiliales dans le département en 2019. Plus de 3000 "faits de violences conjugales" auraient par ailleurs été enregistrés par la police et la gendarmerie.