Renzo Sulli, le maire communiste d'Echirolles, dans la banlieue de Grenoble, devait être reçu au ministère de l'Intérieur ce mardi 28 août 2018. Il réclame plus de policiers et déplore que l'agglomération ne soit pas retenue pour expérimenter la police de sécurité du quotidien.
Le maire PCF d'Echirolles avait rendez-vous, ce mardi 28 août 2018, au ministère de l'Intérieur afin d'être reçu par un conseiller de Gérard Collomb. Renzo Sulli souhaite des renforts de policiers dans l'agglomération de Grenoble pour mettre fin aux problèmes de sécurité.
L'an dernier, Emmanuel Macron avait annoncé la création de la police de sécurité du quotidien (PSQ) mais aucune commune de l'Isère n'avait finalement été retenue pour l'expérimenter. Une déception pour le maire d'Echirolles, confronté régulièrement à la violence dans les quartiers : "C'est un sentiment d'incompréhension" explique-t-il. "On ne peut pas nous expliquer que l'agglomération est plus violente que d'autres et puis, au moment où il faut mettre les moyens, on ne les met pas".
Les problèmes de délinquance dans l'agglomération sont souvent liés à un trafic de drogue difficile à endiguer selon plusieurs spécialistes.
En pratique, ce sont les policiers nationaux et municipaux qui assurent une "police de sécurité du quotidien" mais tout cela se fait à effectifs constants déplore un syndicaliste : "Déjà avant la PSQ, on ne s'en sortait pas en terme d'effectifs. Comment voulez-vous mettre une PSQ sans moyens, comment voulez-vous qu'on s'en sorte" ?
Le reportage d'Hugo Puffeney et Xavier Roman.