La grève se poursuit sur le réseau de bus Ruban du Nord-Isère. Le conflit reste profond entre les conducteurs de bus et la direction de Kéolis. Certains des grèvistes évoquent des conditions de travail difficiles, des engins vétustes, non chauffés l'hiver.
"L'hiver on doit conduire avec un bonnet et des gants", c'est ce que confesse un conducteur gréviste, expliquant que certains bus ne sont pas chauffés. Un autre affiche 655.000 kilomètres au compteur.
Le remplacement des véhicules vétustes, c'est l'une des revendications des grèvistes de Kéolis. Il y a aussi l'amélioration des conditions de travail, un meilleur roulement, une augmentation du nombre de lignes de bus (Kéolis en compte 25), et toujours la revalorisation des salaires...
Si cette augmentation a été revue à la baisse, elle reste inacceptable pour la direction, qui se refuse à tout dialogue.
C'est la troisième grève depuis que la société Kéolis s'est vue attribuer la délégation de service public le 1er janvier 2016.
La Capi, la Communauté d’Agglomération Porte de l’Isère, est l'autorité organisatrice des transports sur son périmètre de 22 communes. Elle finance et développe le réseau de transport Ruban dont Kéolis est l'exploitant.
Le président de la Capi Jean Papadopulo a de son côté expliqué "qu'il n'interviendrait pas dans un conflit interne à une entreprise". Il a ajouté que les véhicules étaient remplacés régulièrement, au cas par cas.
Si les tensions devraient se tasser le temps des vacances scolaires, les grèvistes ont assuré vouloir reprendre la grève dès le 2 mai.