Merijn Geerts, un coureur belge de 48 ans, a pris le départ ce vendredi 21 avril de la première édition de la Backyard Ultra Barjots, une course à pied longue distance organisée à Châtonnay (Isère). Le Flamand détient le record du monde d'endurance sur ce genre d'épreuve : il a couru 677 km en 101 heures.
Dire que Merijn Geerts est endurant serait un euphémisme. Ce Belge, qui s'est aligné ce vendredi 21 avril au départ de la Backyard Ultra Barjots à Châtonnay (Isère), a parcouru 677 kilomètres en 101 heures lors d'une course à pied.
Un record du monde détenu avec son compatriote Ivo Steyaert et réalisé en 2022 à l'occasion d'une autre course "Backyard" en Belgique. Cette nouvelle discipline de course à pied consiste à enchaîner une boucle de 6,704 km en une heure maximum. L'épreuve s'arrête lorsqu'il ne reste plus qu'un seul coureur encore en lice. Le concept a été inventé par un Américain, Lazarus "Laz" Lake", également à l'origine de la Barkley Marathon, une infernale course d'ultra-trail.
Mon premier ultra était une Backyard. C'était une belle occasion de voir jusqu'où je pouvais aller. J'avais fait 30 tours, ça m'a étonné parce que c'était entre 180 et 190 km.
Merijn Geerts.
C'est dans une autre ambiance qu'est venu Merijn Geerts, ce week-end, en Isère. Le Belge flamand, âgé de 48 ans, a plusieurs courses en tête pour cet été et participe à cette première Backyard Ultra Barjots en guise "d'entraînement" : "Pour moi, ce n'est pas vraiment fou. Je comprends que les gens peuvent penser ça. Mais c'est une course très sociale. On rencontre des gens très intéressants. Si tu vas vite ou lentement dans cette course, ce n'est pas important", explique-t-il.
"Mon premier ultra était une backyard. C'était une belle occasion de voir jusqu'où je pouvais aller. J'avais fait 30 tours, ça m'a étonné parce que c'était entre 180 et 190 km. Avant ça, je n'avais jamais fait plus de 50 km", poursuit le Belge, qui a pris le départ avec 16 autres coureurs ce vendredi.
"Tout est dans la tête"
Le secret de sa longévité dans cette épreuve tient à peu de choses selon lui : "Pour la Backyard, il faut avoir de la motivation. Il faut tout faire correctement, ne pas faire d'erreur, notamment sur l'alimentation. Si tu n'as pas la motivation pour être attentif tout au long de la course, ça ne marche pas."
"J'essaye de manger des choses normales : un repas le midi, un autre le soir, explique-t-il d'une voix calme entre deux tours de 6,7 km. Pour le sommeil, quand arrive la nuit, c'est un peu plus difficile. Ton corps a envie de se coucher, tu as envie de dormir. Il faut survivre à la nuit. Et quand le soleil se lève, tu te sens moins fatigué. Il faut gérer la course, ne pas toujours donner le maximum à chaque tour. Au contraire, il faut être le plus tranquille possible."
"Tu peux penser à beaucoup de choses pendant la course, mais je me concentre beaucoup sur moi-même. A chaque heure, il faut être un peu égoïste et penser à soi-même. Je réfléchis à ce que je dois manger ou boire. Si oui, quoi ? Tout est dans la tête." La course de ce week-end promet d'être longue : le recordman français de la discipline a également pris le départ.