L'incident s'est produit ce samedi 17 avril à Revel, en Isère. Un septuagénaire a fait irruption dans le cabinet médical armé d'un fusil. Un coup est parti lorsque le médecin a tenté de le désarmer.
Ce samedi, en milieu de matinée, un septuagénaire a fait irruption dans le cabinet médical de Revel en Isère armé d'un fusil de chasse. Il a menacé son médecin, lui reprochant de ne pas lui avoir diagnostiqué de cancer. Le praticien a contacté France 3 Alpes après la publication de cet article, affirmant que son patient ne souffrait pas d'un cancer.
Lorsque le médecin a réussi à désarmer le septuagénaire, un coup est parti. Joint par téléphone le jour des faits, le médecin n'avait pas souhaité s'exprimer sur le sujet. Il a été légèrement blessé au pied. Le patient a été interpellé par les gendarmes et placé en garde à vue. Pas de drame cette fois mais cet incident est une nouvelle illustration de l'explosion des violences envers les médecins ces dernières années.
Menaces verbales, vandalisme, agressions physiques... La création d'un observatoire de la sécurité par le Conseil national de l'Ordre des médecins en 2002 permet de faire un état des lieux des violences subies par les médecins. Plus d'un millier de déclarations sont enregistrées chaque années depuis 4 ans. Un chiffre sans doute sous-estimé car les médecins ne portent pas toujours plainte.
Selon le dernier recensement qui date de 2019, l'Auvergne-Rhône-Alpes est la troisième région la plus touchée après les Hauts-de-France et l'Occitanie. Et l'Isère arrive en 4è position des départements où l'on recense le plus de violences. Le plus souvent, ce sont les médecins généralistes qui sont visés (70% des incidents) et ils subissent généralement des agressions verbales ou des menaces comme on peut le voir sur le graphique suivant.
Et si dans la grande majorité des cas, les incidents surviennent dans les villes ou proches banlieues, l'observatoire pour la sécurité des médecins note une augmentation des agressions en milieu rurale. Heureusement, l'usage d'arme reste très marginal. Environ 2% des agressions.