Certains établissements ont rouvert leurs portes dès ce lundi 31 août, pour la rentrée scolaire. C'était le cas ce matin à la maison familiale rurale de Crolles, un établissement spécialisé dans la réparation. Une rentrée forcément particulière, avec de nombreuses restrictions liées au coronavirus.
Certains ne s'étaient pas vus depuis près de six mois. A la maison familiale rurale de Crolles, la rentrée scolaire 2020/2021 de ce lundi 31 août était synonyme de retrouvailles entre élèves du CAP. Vingt-quatre jeunes revenus après des mois passés en entreprise de maintenance dans les domaines des équipements agricoles, des travaux publics ou encore des espaces verts.
Une rentrée forcément particulière en raison de la pandémie de coronavirus. Dans l'établissement, de nombreuses mesures sanitaires ont été mises en place : le port du masque est obligatoire partout, tout le temps, même pour les internes jusqu'au coucher dans leur chambre, "une pièce de 4 m² où on est trois dedans", selon l'un d'entre eux. Pour ces mêmes internes, la sortie du mercredi est désormais interdite. "On ne pourra pas s'évader... regrette un pensionnaire. La semaine est déjà longue, ça va être compliqué."
Au sein des ateliers de réparation, un protocole a également été élaboré : port du masque obligatoire, désinfection des mains et des outils avant et après le cours... "Avec des gants, ce serait compliqué... explique Robin Plottier, moniteur de formation à la MFR. Et il faut désinfecter les bancs hydrauliques." Nicolas, un élève, rapporte qu'ils devront désinfecter et "nettoyer les lavabos et les tables quand on aura fini".
Des métiers en tension
Quelques-uns attendent déjà avec impatience le retour en entreprise. "J'ai bossé tout l'été sans masque, ajoute Nicolas, 16 ans. Je répare des tracteurs, on ne pourrait pas bosser avec un masque avec les châleurs de la semaine dernière par exemple." "Je préfère être au boulot", surenchérit un autre élève.
Ces 24 jeunes seront très vite rejoints par plus de 100 autres pour un total de près de 150 élèves, qui ont, pour la plupart, trouvé une alternance pour accompagner leur formation. "On s'est posé beaucoup de questions, on avait des craintes car des entreprises de travaux publics ont été fermées plusieurs mois, confie Laurence Rajat, directrice de l'établissement sous statut associatif loi 1901 gérée et coanimée par des parents d'élèves. On a quasiment placé tous les jeunes, en Isère, Savoie, Haute-Savoie, Drôme, Ardèche... Ce sont des métiers en tension, il y a de vrais postes à pourvoir, des postes pérennes."
Il reste encore une dizaine de places dans l'établissement.