Plusieurs agents du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier rapportent avoir vu un petit appareil survoler l'établissement dans la nuit de dimanche à lundi. Mais aucune trace de l'objet n'a pu être détectée.
Le mystère plane toujours au sujet d'un appareil qui a survolé le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) dans la nuit de dimanche à lundi 8 juin. Plusieurs agents le confirment : ils ont vu un petit objet volant avec quelques lumières clignotantes survoler la prison.
La première alerte est donnée à 00h40 quand des gardiens repèrent un objet "en vol stationnaire" au-dessus du quartier disciplinaire et d'isolement. "Les agents en partance pour la relève des miradors confirment la présence d'un appareil volant sur la zone concernée", indique le syndicat Ufap/Unsa Justice dans un communiqué. La zone survolée est équipée de filins, empêchant la dépose d'objets extérieurs. Aucun objet n'a a priori été déposé par l'appareil, identifié au premier abord comme étant un drone. Il est resté sur place environ deux minutes avant de disparaître.
"La vigilance s'impose"
Mais plus tard dans la nuit, il est de nouveau aperçu par un autre agent. Cette fois, il parle d'un "hélicoptère blanc" qui aurait survolé la prison. La hiérarchie pénitentiaire ainsi que la gendarmerie ont été alertés et se sont rendus sur place dans la nuit. Les autorités ont contrôlé les voies aériennes, mais aucun vol n'est détecté sur le secteur. Et le Centre national des opérations aériennes (CNOA) ne repère rien non plus sur ses radars.
"On nous a informé qu'un avion avait survolé l'établissement sur le même créneau, affirme Alain Chevallier, délégué syndical Ufap/Unsa Justice à Saint-Quentin-Fallavier. Mais d'après les témoignages des agents, il n'y a pas de lien entre cet avion et ce qui a été vu." En attendant de connaître la nature de l'objet et le but de ce survol nocturne, le syndicat martèle que "la vigilance s'impose".
Pour les agents contactés, ce survol reste "mystérieux" : aucune marchandise n'a été retrouvée, ni dans l'enceinte du centre pénitentiaire, ni dans les cellules du quartier disciplinaire qui ont toutes été fouillées. La direction interrégionale des services pénitentiaires de Lyon précise qu'"aucun élément antérieur ne permet d'expliquer ce survol". La surprise était grande pour le personnel pénitentiaire. Les investigations sont toujours en cours pour identifier l'appareil.