La quasi-totalité des policiers titulaires de la compagnie départementale d'intervention d'Isère est en arrêt maladie. D'après les syndicats, les fonctionnaires sont épuisés, tant sur le plan moral que physique.
Ils se disent à bout physiquement et moralement. Selon les syndicats, 27 fonctionnaires titulaires sur les 29 qui constituent la compagnie départementale d'intervention de la police en Isère ne sont plus en mesure d'assurer leur service. C'est l'expression d'une grande souffrance chez ces policiers chargés du maintien de l'ordre. D'après Yannick Biancheri, de SGP/Police-FO, une mauvaise gestion de personnel est à l'origine du problème.
Le lundi, ils ne savent pas comment ils vont être employés le jeudi et le jeudi ils ne savent pas s'ils travaillent le samedi ou pas. On peut le faire au coup par coup mais on ne peut pas mettre une vie de famille en suspens parce qu'on a un métier à côté,
- Yannick Biancheri de SGP/Police-FO
Période de grève
Cette situation intervient en pleine période délicate notamment avec la journée de grande mobilisation de ce jeudi 5 décembre 2019. Pour les syndicats il est urgent de trouver une solution.L'administration doit être à l'écoute. Ce n'est pas anodin que des collègues se mettent en arrêt. Il y a un mal-être profond. S'il y a autant de suicides dans la police, c'est aussi parce que ça devient très compliqué. Beaucoup de mes collègues sont affaiblis psychologiquement et je n'ai pas envie qu'on arrive à des extrêmes,
- Yannick Biancheri de SGP/Police-FO
La directrice de la sécurité publique n'a pas répondu favorablement à notre demande d'interview, mais elle se dit à l'écoute et prête à discuter, même si elle ne légitime pas le fait que l'essentiel d'une unité se mette en arrêt maladie.