Ce jeudi 5 décembre, les policiers scientifiques seront aussi dans la rue. "Cela fait plus de 20 ans que leur statut n'est plus adapté à nos missions."
Ce jeudi 5 décembre les policiers scientifiques de Lyon seront dans la rue, ils ont choisi de manifester devent leur service central à Ecully (Rhône).
"Nous dénonçons une parodie de dialogue social sur le statut des agents (comme sur beaucoup de sujets d'ailleurs) depuis toujours. Devant nous, tout le monde reconnaît la légitimité de nos arguments (jusqu'à notre ministre), mais, depuis 20 ans voire plus, rien n'a bougé." Le Syndicat National Indépendant des Personnels Administratifs Techniques et Scientifiques (SNIPAT) parle de reconnaissance de leurs métiers bafouées, "comment pouvons-nous accepter d'être encore plus humiliés pour la réforme annoncée ?", le délégué syndical ne mâche pas ses mots "les policiers scientifiques sont impactés par la réforme des retraites, mais en plus de ça, cela fait plus de 20 ans que leur statut n'est plus adapté à leurs missions."
"Faut-il rappeler que, quotidiennement, nos collègues de PTS sont confrontés aux pires scènes de la vie policière (attentats, viols, etc), aux malfaiteurs, à des conditions sanitaires insalubres et même délétères, à la manipulation de produits dangereux. Leur disponibilité est mise à rude épreuve au même titre que celle des corps actifs (gardiens de la paix et gradés, officiers, commissaires). Ils sont pourtant encore assimilés, de par leur statut, à des fonctionnaires administratifs sédentaires. Les textes en matière de temps de travail et de sécurité de ces personnels sont régulièrement contournés."
Des engagements en faveur d'une revalorisation de la filière et l'octroi d'un statut actif pour les personnels de PTS avaient pourtant été annoncés par le passé. Au grand "désarroi" des tous, ces promesses n'ont malheureusement pas abouti.
Rendez-vous est donné ce jeudi 5 décembre au matin à Ecully. Les trois tendances syndicales représentatives des policiers scientifiques seront présentes. "En revanche, les bannières seront au vestiaire car tout le monde parlera d'une même voix : celle des policiers scientifiques" précise le délégué.