Isère : sauvetage difficile d'une base jumpeuse sur une falaise du Vercors

Les secouristes du Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne (PGHM) de l'Isère raconte cette intervention très technique.

Il y a des secours qui vous font froid dans le dos, même lorsqu'ils se terminent bien. Ce "secours hors-normes" selon les termes du PGHM de l'Isère qui a pourtant l'habitude des interventions risquées, s'est produit lundi 16 avril, au crépuscule.

Il était 18 heures lorsqu'au sommet du cirque du Bournillon, dans le Vercors, trois amis se sont lancés en base-jump. Lorsque vient le tour de la troisième personne, une femme âgée de 33 ans, de faire ce saut de 400 à 700 mètres, "elle tire son parachute à l'altitude prévue, mais dès que la voile s'ouvre elle effectue un 180° et vient impacter violemment la falaise" rapportent les gendarmes sur leur page Facebook.

À une centaine de mètres du sol


"Elle a chuté sur une dizaine de mètres et sa voile s'est accrochée sur un arbre" suspendu à la falaise, raconte le chef Luc Didelle. Elle se retrouve alors à une centaine de mètres du sol, le long d'une falaise "quasi verticale". 


Impossible de faire descendre les secouristes au-dessus d'elle à cause de la configuration de la falaise, et hors de question d'approcher l'hélicoptère de la voile, qui risquait de se gonfler. À la nuit tombée, le pilote et le mécanicien-treuilleur de la Sécurité civile ont pu faire descendre les deux secouristes, Luc Didelle et l'adjudant-chef Jérôme Corral, au niveau d'un arbre situé une trentaine de mètres en-dessous.

Une jambe cassée


"On a dû progresser pour remonter jusqu'à elle" raconte le gendarme. Tous les deux ont escaladé la falaise en technique alpine jusqu'à se jucher un peu au-dessus de la victime, pour y confectionnaire un relais. "mon collègue m'a assuré pour que je puisse descendre jusqu'à elle. On a mis une attelle sur sa jambe et on a décroché sa voile" avant de la porter jusqu'au relais pour l'évacuer par treuillage.

Elle a ensuite été évacuée en contrebas, où l'attendait un médecin. Souffrant d'une fracture du tibia-péroné, "elle n'a jamais perdu connaissance'" au cours de l'intervention, qui s'est achevée vers 1h30. Elle a été transportée en déchocage au CHU Nord de Grenoble. Il s'agit d'une base-jumpeuse expérimentée, mais il s'agissait de son premier saut dans ce secteur.

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