Sur la commune de Rives, une carrière est devenue le terrain de jeu de motards et de pilotes de quad. Pourtant le lieu n'est pas à l'abandon. Le bruit suscite le mécontentement du voisinage et il s’agit d’un site naturel sensible, où des oiseaux migrateurs viennent se reposer.
"Là, des pneus vous allez en trouver des dizaines, ils les ramènent pour faire des circuits, pour tourner autour avec les motos, les quads…". Indigné, ce militant écologiste constate les dégâts causés par les amateurs de ces petits engins tout-terrains.
Des circuits de motocross et de quad sont improvisés au beau milieu d'une carrière, propriété privée, et au cœur d'un site naturel sensible. Une vision insupportable pour les militants écologistes du coin.
"Je ne comprends pas : on pourrait très bien faire du quad et de la moto dans des endroits qui sont équipés pour, et sans pourrir l’endroit ! Regardez : il y a des planches de bois partout, des canettes qui trainent, des vieux pneus, du mobilier cassé…" déplore Jean-François Noblet, de l’association Le Pic vert.
Une véritable décharge à ciel ouvert où vivent des amphibiens rares ainsi que 129 espèces d'oiseaux. Certains venaient nicher ici, comme le guêpier ou l'hirondelle de rivage.
"Il y en avait là, et sur un autre endroit de la carrière. Depuis que les motos montent et bien ce n’est plus une falaise mais plutôt un talus en pente et donc ces espèces ont disparu. Il y a un impact écologique évident", ajoute le militant de l’association écologique.
Pourtant la carrière n'est pas abandonnée, elle continue d'être utilisée quand un chantier a besoin de gravats. Mais pour son exploitant, il est de plus en plus compliqué de travailler.
L’homme nous montre les dégâts causés par les pilotes amateurs : "Vous voyez ce qu'il se passe sur le site le weekend : les gens viennent, rentrent dans les bâtiments, se les approprient et puis cassent tout ce qu’il y a. Au départ on avait renforcé la porte pour qu’ils ne puissent pas rentrer, mais ils ont fait une ouverture dans le béton", explique Roland Fiard.
Depuis 2006, il a déposé avec l'association Le pic vert plusieurs plaintes pour dépôt illégal d'ordures, mais impossible de prouver la violation de propriété privée : les motocross et quads ne sont pas immatriculés, et leurs propriétaires jamais identifiés.