Un feu s'est déclaré dans la nuit de mercredi 10 au jeudi 11 mars vers 2h30 au Péage-de-Roussillon, en Isère, dans un bâtiment de stockage de moteurs et de carcasses automobiles de 1 000 m². La moitié du local, à usage privé, a été touché. La piste criminelle est privilégiée.
André Mondange n'a pas beaucoup dormi. Le maire du Péage-de-Roussillon, commune de quelque 6 600 habitants dans le nord de l'Isère, a été alerté par les pompiers d'un feu dans un bâtiment de stockage de moteurs et de carcasses automobiles, situé au 44 rue de Champanay, dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 mars. Il s'est rapidement rendu sur place, contacté par les gendarmes vers 4 heures. "Quand je suis arrivé, il y avait encore des flammes à l'intérieur, mais il n'y en avait plus sur le toit." Des barrières ont été posées par les services de la mairie pour sécuriser la zone, une enquête étant en cours.
Les secours - 42 sapeurs-pompiers - sont intervenus peu après 2h30 dans ce bâtiment à usage privé. Dix engins, dont trois lances à eau, ont été mobilisés. A leur arrivée sur les lieux, un véhicule léger était légèrement embrasé à l'extérieur, un des points de départs de feu. La moitié du bâtiment a été touché, dont 12 des 26 carcasses présentes dans le local. Avec un autre point de départ de feu."Il n'y a plus de risques d'explosion", selon le CODIS 38.
L'intervention des pompiers s'est terminée peu après 8 heures. "Il n'y a plus de moyens de lutte contre l'incendie." On ne connaît pas l'origine du feu. Une enquête a été ouverte et des officiers sont actuellement sur place pour déterminer les causes et les circonstances de l'incendie. Jointe par la rédaction de France 3, la gendarmerie de l'Isère "n'écarte aucune piste. Pas une hypothèse ne se détache pour l'instant", nous a t-elle indiqué. André Mondange nous a précisé que les gendarmes suspectaient "un incendie criminel", le feu étant parti depuis le hangar mais aussi depuis la voiture évoquée ci-dessus. "Des parties distinctes", selon l'édile.
Le local, une ancienne scierie, appartient à un retraité, qui l'a loué à un particulier. "Est-ce que c'est un geste gratuit pour faire du mal ? Y a t-il un rapport avec le locataire qui occupait ce lieu ? On peut tout imaginer", selon le maire. Ce genre de faits divers "ne fait jamais plaisir", conclut-il.