Loto du patrimoine 2022 : découvrez les 12 sites retenus en Auvergne-Rhône-Alpes

Pour la cinquième édition de son Loto, la Fondation du patrimoine a retenu 12 sites en péril en Auvergne-Rhône-Alpes. Les sommes récoltées grâce aux jeux et tirages permettront de les rénover.

La Fondation du patrimoine a dévoilé, lundi 29 août, les 100 nouveaux monuments retenus dans le cadre du Loto du Patrimoine 2022. Ainsi, 12 sites en péril d’Auvergne-Rhône-Alpes vont pouvoir profiter d’une aide financière pour leur rénovation.

Ci-dessous, la carte des lieux sélectionnés en Auvergne-Rhône-Alpes :

L’ancienne chapelle de l'institut médicoéducatif de Neuville (Allier)

Dans l’Allier, l’ancienne chapelle de l’Institut médicoéducatif de Neuville sera rénovée. Cette chapelle, construite entre les XIIe et XIVe siècles, est reconnaissable à son clocher hérissé d’une flèche. Elle servait autrefois d’église paroissiale.

Aujourd’hui désacralisée, la chapelle a souffert du manque d’entretien. "Le lierre a ruiné les maçonneries et la toiture du chœur. Une partie de la nef est en train de s’effondrer, menaçant le clocher de s’écrouler", indique la Mission patrimoine.

Le projet de restauration prévoit de créer dans la chapelle, en période scolaire, une salle de restauration hôtelière pour les jeunes de l’institut médicoéducatif. Hors période scolaire, le lieu sera reconverti en une salle de réunion et de colloques, destinée aux professionnels du secteur social et médico-social du département. "Elle pourra également servir de salle d’exposition (peinture et photographie) pour les associations du territoire", précise la Mission patrimoine.

L’ancien carmel de Saint-Flour (Cantal)

L’ancien carmel de Saint-Flour dans le Cantal est situé dans le cœur historique de la commune. Aujourd’hui désacralisé, le lieu était occupé par des religieuses de 1845 à 2017.

Le manque d’entretien durant plusieurs années a engendré de nombreux problèmes d'étanchéité : des travaux de couverture, le remplacement des 103 fenêtres et la réfection de l'enduit seront notamment nécessaires pour sauver l'édifice. 

Les nouveaux propriétaires du lieu ont pour projet d’aménager le lieu en hébergement touristique, d’accueillir des activités associatives, des événements ponctuels et de valoriser les jardins et vergers.

La chapelle Notre-Dame d'Andelot à Vensat (Puy-de-Dôme)

Dans le Puy-de-Dôme, la chapelle Notre-Dame d’Andelot, située à Vensat, a également été sélectionnée. Des fuites mettent à mal le lieu et la toiture menace de s’effondrer.

Construite au XIIe siècle dans le Puy-de-Dôme et classée aux monuments historiques, la bâtisse a eu plusieurs vies et plusieurs propriétaires. Les propriétaires actuels, Brigitte et Thierry Billebaud, veulent faire vivre ce lieu en organisant des événements.

Le moulinage des Mazeaux (Haute-Loire)

En Haute-Loire, le moulinage des Mazeaux, situé près de Tence, est le dernier moulinage de soie d’Europe disposant de sa structure et de ses machines dans leur état d’origine. Il fut construit en 1870 et a été ensuite transmis de père en fils jusqu'en 1990.

Selon la mission, "les différents bâtiments nécessitent d'importants travaux. Les toitures des deux bâtiments nécessitent en effet une réfection dans l’urgence. Le premier bâtiment a une toiture en lauze d’origine. Des pièces maîtresses de la charpente sont à changer, fragilisées et abîmées par l’attaque des insectes. Il y a également des infiltrations d’eau par les gouttières".

L’objectif à terme étant d’ouvrir le site au public et de valoriser les savoir-faire locaux. 

La Batterie de Sermenaz (Ain)

Située sur la commune de Neyron dans l’Ain, la Batterie de Sermenaz a subi les dégradations du temps, à la suite de nombreuses années sans occupation. "Les arbres par leur système racinaire ont traversé les couches étanches des salles voûtées et l’eau s’infiltre chaque année de plus en plus dans le bâtiment. Les corniches en pierre sont délogées de leur emplacement par la végétation et menace de tomber à certains endroits."

La Batterie de Sermenaz est un ancien élément de fortification de la deuxième ceinture de Lyon. C’est un post avancé du Fort de Vancia. En 1939-1945, le Fort a servi de système de défense aérienne puis a été occupé par les Allemands.

La mise en valeur du site a pour but d’attirer des visiteurs, de mobiliser le tissu associatif et de générer une économie locale.

Le château de Saint-Jean-le-Centenier (Ardèche)

Le château de Saint-Jean-le-Centenier est un édifice historique du Vivarais. La commune, située en Ardèche, est propriétaire depuis du château depuis 2020. Du fait de son implantation au cœur du village, le château et ses abords font partie intégrante de l’histoire et du patrimoine de Saint-Jean-le-Centenier.

"Le bâti est très dégradé, notamment les toitures qui sont parfois en limite de rupture et risquent de dégrader, dans leur chute, les appartements encore dans un état de relative conservation (parquet, menuiseries plafonds, mobilier…). Les murs de plusieurs parties du château sont à consolider".

Une fois rénové, le lieu accueillera des expositions itinérantes, des spectacles et autres dégustations de produits locaux. La possibilité d’accueillir un restaurant gastronomique est également étudiée.

L'ancienne abbaye de Vernaison (Drôme)

Située à Châteauneuf-sur-Isère, dans la Drôme, l’ancienne abbaye de Vernaison est à l’abandon depuis 30 ans. Aucun travaux d’entretien, de rénovation ou de sécurisation, n’ont été réalisés sur les lieux.

"L’abbaye a connu ces dernières années des catastrophes naturelles. Les toitures et les murs encore présents menacent de s’effondrer à leur tour. L’intérieur d’un des bâtiments a également brûlé. On devine que les lieux furent squattés, et la végétation a repris ses droits sur l’édifice."

Construite au XIIe siècle pour accueillir des moniales, l’abbaye cistercienne de Vernaison sera occupée par les religieuses jusqu’au milieu du XVIe siècle. Au XIVe siècle, au lendemain de la guerre et de la peste de 1348, une insécurité croissante apparaît et le domaine se fragilise comme de nombreux monastères cisterciens.

L’ancienne abbaye, après restauration globale, se divisera en trois bâtiments différents : une maison d’habitation pour les propriétaires, des logements pour les saisonniers ainsi que pour l’exploitation, une valorisation associative de la chapelle et des bâtiments conventuels.

La tour Florie Richard à Beaurepaire (Isère)

D’une hauteur de 10 mètres, la tour Florie Richard, demande une intervention urgente. L’édifice présente un risque important d’éboulement. D’importants travaux extérieurs et intérieurs en maçonnerie sont programmés avec la sécurisation des structures pour consolider l’édifice.

La tour Florie Richard est l’élément emblématique du Moyen Âge à Beaurepaire, en Isère. Elle est l’édifice en élévation le plus ancien du XIVe siècle. La tour est constituée de galets roulés caractéristiques de la région. "Une fois restaurée, la tour servira de lieu d’exposition associant les origines médiévales de la ville à la modernité."

L'ancien prieuré de Saint-Romain-le-Puy (Loire)

Le temps et les pollutions liées aux activités économiques début du XXe siècle ont dégradé de manière importante le prieuré de Saint-Romain-le-Puy, en Isère : "La toiture présente de nombreuses infiltrations avec mise en péril des fresques. De plus, la pierre se délite de façon alarmante sur tout le bâtiment jusqu’à faire fondre des sculptures des scènes anciennes et d’écritures."

L’édifice étant désacralisé, le lieu a déjà ouvert au public, des animations y sont organisées du printemps à l’automne. La rénovation du lieu permettra d’offrir davantage d’animations et de drainer plus de public.

La voie Sarde à Saint-Sulpice (Savoie)

La voie Sarde est, comme son nom l’indique, une voie pavée de la commune de Saint-Sulpice, en Savoie, très fréquentée par les randonneurs. À 915 mètres d’altitude, elle permet, par le col du Crucifix, le franchissement de la montagne de l’Epine sur la route entre Rome et Paris.

Depuis la première réfection en 1812, cette voie n’a pas fait l’objet de réfection conséquente. Certains tronçons menacent de s'effondrer. La rénovation sera le moyen de mettre en évidence le patrimoine historique actuellement enfoui sous la végétation et insoupçonné des utilisateurs de ce parcours, et donc d’apporter un plus à cette randonnée.

Le Fort de Feyzin (Rhône)

De la végétation pousse inévitablement sur la toiture du Fort de Feyzin et des infiltrations d’eaux pluviales participent à l’humidité du bâtiment. Cet ancien édifice militaire est ainsi fragilisé. "Une étanchéité est donc nécessaire et urgente."

Le Fort, construit entre 1875 et 1877, a été inoccupé plusieurs années, entre le départ des gendarmes et le rachat par la ville. Pendant cette époque, des épisodes de squats et de vandalisme ont également causé des dégradations.

La Maison forte Guillot à Andilly (Haute-Savoie)

La Maison Guillot est une ancienne bâtisse située dans la commune d’Andilly, en Haute-Savoie. Le bâtiment actuel est en piteux état, il y a urgence. Des travaux importants de consolidation sont nécessaires.

"Cette maison forte est une bâtisse ancienne probablement dépendance du château de Saint-Symphorien, dont il ne reste rien. Elle est a été la propriété successive des familles Saget, Guillot ou Burdallettous notables savoyards".

La commune a racheté la maison afin de le transformer en espace culturel. Le bâtiment deviendra une Maison de l’histoire et du patrimoine.

La vente des tickets pour le Loto du Patrimoine a débuté lundi 29 août. Pour le prix de 15 euros, ils permettent aux joueurs de remporter jusqu’à 1,5 million d’euros. Pour chaque ticket vendu, 1,83 euro sera reversé à la Fondation et permettra de rénover ces lieux. 

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