Les 6 personnes arrêtés dans le cadre d'un projet "d'action violente" contre Emmanuel Macron étaient toujours en garde à vue ce mercredi 7 novembre 2018 en début de soirée. Le principal suspect originaire de l'Isère a été interpellé en possession d'un poignard.
Le projet d'attaque visant Emmanuel Macron, pour lequel six suspects liés à l'ultradroite ont été arrêtés mardi, ne semblait "pas abouti" mais pourrait avoir eu en toile de fond les commémorations du 11-Novembre, selon des sources concordantes interrogées ce mercredi 7 novembre 2018.
"Le projet d'attaque ne semble pas abouti mais on trouve tout de même en toile de fond les commémorations du 11-Novembre", a déclaré une source proche de l'enquête. "Les auditions devraient éclairer les enquêteurs", a souligné une source proche du dossier.
Suivis par les services de renseignement
Parmi les personnes arrêtées, figurent cinq hommes et une femme, dont un ancien militaire. Il s'agit de "sympathisants de l'ultradroite" âgés de 22 à 62 ans, "à tendance survivaliste", qui étaient suivis par les services de renseignement, selon une source proche du dossier. Dans des échanges téléphoniques, les membres de ce groupe évoquaient des projets, dont celui de s'attaquer au président de la République, selon cette source.
C'est parce que l'un d'eux, Jean-Pierre B., domicilié en Isère, s'est déplacé "dans l'est" de la France, alors qu'Emmanuel Macron s'y trouvait pour les commémorations du 11-Novembre, que les services de la DGSI sont intervenus, a expliqué cette source. Jean-Pierre B. a été interpellé en Moselle avec trois autres hommes, a précisé la source proche de l'enquête. Il était notamment en possession d'un poignard.
Des armes à feu au domicile des suspects
Un autre homme a été interpellé en Ille-et-Vilaine et la femme, âgée de 61 ans, a été arrêtée en Isère. "Il ne s'agit pas de l'épouse de Jean-Pierre B.", selon les sources. Elle résidait à Prunières, un village de 365 habitants situé dans le sud du département.
Ces arrestations ont eu lieu dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 31 octobre par le parquet de Paris pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Des armes à feu ont été retrouvées aux domiciles des suspects."Cette enquête vise un projet, imprécis et mal défini à ce stade", avait souligné mardi une source proche de l'enquête. En matière terroriste, les gardes à vue peuvent durer jusqu'à 96 heures.