Monté en pleine pandémie, ce groupe formé de cinq musiciens de Voiron revisite la new wave et la musique des 80’s. Deux EP et dix morceaux autoproduits ont déjà éclos. Le groupe a choisi de nous faire partager trois titres lors de leur passage dans la pénombre de #Studio3.
Concerts suspendus, salles de spectacles cadenassées. Si ces deux dernières années de silence forcé ont été un cauchemar pour les artistes, beaucoup ont mis à profit les longs mois confinés pour écrire et composer.
Carapaté dans sa tanière à Voiron, le guitariste Romain Champiot -compagnon d’une bonne dizaine de groupes pop rock de la scène iséroise depuis vingt ans- a ainsi pu réaliser un rêve qu’il caressait depuis longtemps. " Cela faisait dix ans que je voulais monter un groupe de new wave. Je baigne dedans depuis tout petit ! Les deux ados de ma nounou écoutaient The Cure, j’ai été bercé par leur musique quand j’avais cinq ans ! Et d’un autre côté, j’avais envie de bosser avec des musiciens de la scène voironnaise. Comme je n’avais jamais eu autant de temps libre et que je possède mon home studio, j’ai commencé à composer des morceaux."
Romain envoie ses premières maquettes à Fred Rossi, batteur complice. Ce dernier est enthousiaste :
"Quand Romain m’a envoyé "Dark Night", j’étais confiné dans ma Chartreuse, je faisais de longues balades. Ce morceau m’a littéralement emporté ! Du coup, j’ai enregistré de mon côté, ça sonnait bien… et on a continué à s’envoyer des fichiers."
Le duo part alors en quête d’un claviériste, essentiel pour retrouver le son new wave et là, bingo ! Amandine Castelli, amie de Fred, s’impose d’emblée avec sa double casquette chant/clavier. " L’idée d’amener une touche féminine à ce style musical faisait partie de nos envies. Hormis Debbie Harry de Blondie ou Siouxie Sioux, les groupes de l’époque étaient très masculins. On a donc commencé à trois, mais la bass faisait défaut. Je voulais quelqu’un qui soit capable d’apporter ce son guitare-bass un peu comme Simon Gallup, le bassiste de The Cure" poursuit Romain.
Photographe et bassiste, Greg Randon rejoint le trio et c’est une autre musicienne issue de la scène alternative, Marie d’Almonte qui va boucler le casting en devenant la voix lead du groupe. Baptisé The Last Waves, clin d’œil à cette nouvelle vague des eighties, la fameuse new-wave dont le nom a été emprunté à la nouvelle vague du cinéma français des années 50 et 60 et portée notamment par les britanniques Joy Division, New Order, Depeche Mode ou encore Simple Minds, les cinq musiciens commencent à travailler fin 2020.
Au gré des confinements successifs, chacun se succède pour enregistrer sa partie dans le home studio de Romain qui a déjà composé les chansons et préenregistré les maquettes. Petit à petit, le puzzle prend forme et dix morceaux voient le jour sur deux EP baptisés respectivement " Revenge of the Blue" et " In Cold Colors Avenue". Dix morceaux qui ressuscitent l’esprit sombre de la new-wave, avec un son pop-rock et un zeste de cold wave.
Le vrai premier concert du groupe a lieu en décembre dernier au Brin de Zinc, fameux café-concert de la banlieue de Chambéry. " Nous avons joué sur scène exactement comme lors des enregistrements pour avoir un son très proche des EP et le public a été réceptif."
Sombres dans leur musique, les cinq membres de The Last Waves restent des musiciens lumineux dans leurs influences. Et éclectiques : des suédois ABBA à Radiohead ou David Bowie, de l’électro niçoise de M83 aux rockeurs américains Queens of the Stone Age avec un groupe unanimement cité, la bande britannique de l’emblématique chanteur Robert Smith, The Cure, on the roads depuis 1978.
La session #studio3
The Last Waves nous a interprété trois morceaux :
"Fear" évoque un cauchemar, la cabane au fond du bois très sombre, très lugubre...
"Joy" parle d’une personne qui a l’impression d’être étrangère dans son propre corps...
"Night Fever" raconte l’ivresse de la soirée du samedi soir...