Ce phénomène survient lorsque la lumière du Soleil rencontre des cristaux lumineux en suspension, présents dans un certain type de nuages. Un halo se forme, pour quelques minutes ou quelques heures, autour de l'astre, avant de disparaître. Ce dimanche 16 juin, quelques chanceux ont pu en observer en Isère et en Savoie.
Vous avez peut-être aperçu ce phénomène lumineux, dimanche 16 juin, dans le ciel isérois. La formation d’un grand anneau de lumière blanc ou arc-en-ciel, autour du Soleil, en plein jour. "Ce sont des halos solaires, explique Aurélien Miguet, météorologue amateur et administrateur de la page X Météo Centre-Isère. En Isère, on a pu les observer du nord du département jusqu'aux Terres froides."
“Ces phénomènes sont liés à un certain type de nuages, situés entre 7 000 et 8 000 mètres d’altitude : les cirrostratus, composés de particules de glace, avance Denis Roy, responsable du centre Météo France des Alpes du Nord. Lorsque les rayons du soleil rencontrent ces cristaux, la lumière est diffractée et le halo apparait.”
De jour comme de nuit
En d’autres termes, c’est le contact entre la lumière et les cristaux en suspension qui provoque ce phénomène optique. “C’est comme lorsqu’on place un prisme face à une source lumineuse : il diffracte la lumière en plein de couleurs”, note le spécialiste. "On peut apercevoir un arc-en-ciel autour du Soleil", ajoute Aurélien Miguet.
🌈 Le ciel nous offre un magnifique spectacle actuellement avec ce magnifique arc en ciel horizontal et un halo solaire. Visible probablement sur une grande partie du département !! @CDIsere @KeraunosObs pic.twitter.com/iPmaQG8GVO
— Météo Centre-Isère (@MeteoIsere) June 16, 2024
Pour les experts de Météo France, l’apparition de cirrostratus annonce un “ciel voilé”. Ces nuages se manifestent “généralement avant une perturbation : cela ne veut pas dire qu’il y aura absolument de la pluie, elle peut tomber un peu à côté”, précise Denis Roy. Les halos solaires s’évaporent au bout de quelques minutes ou quelques heures.
Ils peuvent être observés tout au long de l’année, en France, “même s’ils sont forcément plus nombreux en hiver et à l’automne”. “On peut aussi en voir la nuit, autour de la Lune, poursuit le responsable. Ce sont des phénomènes courants, certains sont plus marqués que d’autres. Mais on ne les surveille pas comme les aurores boréales.”