Un professeur et directeur d'une école de yoga située à Saint-Michel-les-Portes (Isère) a été interpellé et placé en garde à vue pour "agressions sexuelles et abus de faiblesse dans un contexte de dérives sectaires", a annoncé le parquet de Grenoble ce jeudi 19 octobre.
Jean-Louis Astoul, célèbre pratiquant du kundalini yoga (une branche de cette discipline), a été placé en garde à vue pour "agressions sexuelles et abus de faiblesse dans un contexte de dérives sectaires", a annoncé ce jeudi 19 octobre le procureur de la République de Grenoble, confirmant une information du Monde.
Dans l'enquête du quotidien, des employées se sont confiées sur des attouchements et des baisers non-consentis. D'autres ont fait part de séances de yoga durant "jusqu'à cinq heures d'affilée" avec "très peu de nourriture" et "des états de transe" pouvant aller jusqu'au malaise.
Des cures à près de 2 000 euros
Son établissement "Amrit Nam Sarovar" est situé dans la petite commune de Saint-Michel-les-Portes (moins de 300 habitants), dans le sud du Vercors (Isère) au pied du mont Aiguille. Ce centre se présente sur son site internet comme "une communauté d'apprentissage" fondée au début des années 1980 et installée en 2000 par un professeur de yoga nommé Satyavrati yogi.
Ecole "internationale" elle affirme sur son site constitué "un réseau mondial". Elle propose différents produits allant du cours en ligne, via la plateforme Zoom pour un peu moins de 50 euros à des cures d'une semaine coutant entre 1 800 euros et 2 400 euros afin de se "purifier" dans le lieu-dit du Martinet.
Jean-Louis Astoul a été interpellé par la brigade de recherches de la gendarmerie de La Mure, en charge de l'enquête. Il était encore en garde à vue, ce jeudi 19 octobre au soir.