Jeudi dernier, des militaires s’étaient fait voler dans leur véhicule, garé sur un parking, deux fusils d’assaut avec leurs munitions. Ce lundi 6 février 2017, le procureur de Vienne nous confirme que les armes ont été retrouvées et six personnes placées en garde à vue.
C'est lors d'une pause déjeuner sur un parking d'un restaurant à La Verpillère, en Isère, que les deux militaires, appartenant au régiment des chasseurs de Gap, avaient subi ce vol.
L'une des vitres de leur fourgon banalisé avait été brisée et des malfaiteurs avaient dérobé deux Famas et leurs munitions.
Dès le signalement du vol, toutes les unités de gendarmerie de la région avaient été mobilisées appuyées par un hélicoptère.
250 hommes dont des unités spécialisées et des chiens, avait été déployés, permettant de retrouver dans la soirée le véhicule volé des suspects dans un quartier sensible de Villefontaine.
Les armes retrouvées et six personnes interpellées
L’information est confirmée par Jérôme Bourrier, le procureur de Vienne qui ne veut pas en dire plus, avant la fin de la garde à vue des suspects.
Selon l'AFP qui cite "une source proche de l'enquête", les gendarmes de la Section de recherches de Grenoble, appuyés par le GIGN, ont procédé à ces interpellations dimanche et lundi dans plusieurs familles de gens du voyage sédentarisés à Villefontaine, Creys-Mépieu, Bouvesse-Quirieu, Mézieu, des communes du nord du département, proches de l'endroit où avait été commis le vol, selon une autre source.
Un vol d'opportunité doublé d'un concours de circonstances
Le parquet de Vienne avait ouvert vendredi une enquête en flagrance pour "vol avec dégradation" et "détention d'arme de catégorie A" (de guerre), "aucun élément orienterait vers une thèse terroriste", à ce stade de l'enquête.La zone commerciale est connue pour des vols à la roulotte. Or les militaires circulaient dans une fourgonnette, comme en ont souvent les artisans, cibles de ce genre de méfaits en raison de la valeur marchande de leurs outils, selon une source proche du dossier.
De sources concordantes, les premiers éléments de l'enquête font pencher vers "un vol d'opportunité doublé d'un concours de circonstances". Les fusils d'assaut étant de nature à intéresser la criminalité organisée.