Dans le nord-Isère, à Reventin-Vaugris, le projet de construction d’un demi-échangeur sur l’A7 fait polémique. Il a pour but de fluidifier le trafic autour de Vienne mais est jugé trop près du centre-bourg par les habitants et les élus.
Le demi-échangeur devrait être construit à quelques mètres du péage de l’A7, juste à l’entrée de Reventin-Vaugris. L’aménagement a pour but de fluidifier le trafic autour de Vienne, mais selon les habitants et élus, le projet présente de gros inconvénients. "On veut nous mettre un rond-point qui empiète sur un lotissement où vivent 40 familles" s’insurge Alain Orengia, adjoint à la mairie de Reventin-Vaugris, chargé de l'urbanisme.
Pour lui, ce projet "va venir polluer [notre] stade où viennent 1000 licenciés, certains à vélo ou à pied".
C’est un vrai problème de nuisance, de sécurité, ce n’est juste pas acceptable.
Alain Orengia, chargé de l'urbanisme à la mairie de Reventin-Vaugris.
L'axe relie surtout Vaugris au centre-bourg... Dès 2016, conscients de la nécessité d'améliorer la circulation, les élus de la commune ont proposé une autre alternative, dans une zone éloignée des habitations et où l'emprise sur les terres agricoles serait moindre. "Nous avons été entendus, mais pas écoutés" regrette Edith Ruchon, la maire (SE) de Reventin-Vaugris.
L’option a été présentée dans un comité de pilotage mais elle a été balayée par la société Vinci et les politiques.
Edith Ruchon, maire (SE) de Reventin-Vaugris.
Un projet à 21 millions d'euros
L’Agglomération, la Région, l’Etat et le Département financent pour moitié ce projet estimé par Vinci à 21 millions d'euros.
Une enquête publique doit débuter dans quelques semaines pour expliquer ces enjeux à la population. Contacté par France 3 Alpes, Thomas Coquerel, chargé de missions infrastructure chez Vinci Autoroutes affirme que "le comité de pilotage et l’Etat ont fait le choix de retenir la solution "centre" qui est celle qui a le moindre impact, en particulier sur le foncier, sur les temps de parcours et sur l’attractivité pour les usagers".
L’enquête publique permettra de voir quels sont les impacts et si le projet peut être déclaré d’utilité publique et obtenir les autorisations pour faire les travaux.
Thomas Coquerel, chargé de missions infrastructure chez Vinci Autoroutes.
Les élus de Reventin-Vaugris souhaitent que cette enquête publique soit reportée pour que l'alternative qu'ils proposent soit réétudiée. Ils ont aussi écrit au Président de la République et lanceront la semaine prochaine une campagne d'affichage dans la commune.