“On se sent trahis, dénigrés, méprisés" : menacés de licenciement, des salariés de Conforama en grève en Isère

Une semaine après l'annonce de la fermeture du site logistique de Saint-Georges-d'Espéranche dans le nord de l'Isère, les salariés se sont rassemblés devant l'entrepôt de l'enseigne d'ameublement. Près de 80 personnes vont se retrouver sans emploi.

Après le choc, la réplique. Les salariés de Conforama se sont réunis en nombre, mercredi 17 janvier, à Saint-Georges-d'Espéranche, pour protester contre la fermeture du site logistique isérois de l’enseigne d’ameublement. La nouvelle, annoncée lors d’un CSE extraordinaire la semaine dernière, a fait l’effet d’un coup de massue aux employés. Au total, 78 salariés devraient perdre leur emploi.

Depuis le rachat de Conforama par le groupe Mobilux, déjà propriétaire de But, en juillet 2020, le personnel du site isérois s’attendait à une mutualisation des moyens, mais pas à une fermeture sèche. Ils dénoncent une véritable casse sociale.

Fermeture prévue pour juillet 2024

“On se sent trahis, dénigrés, méprisés. Il n’y a aucune communication de la direction. Aucune compassion, aucune humanité. Le social n’existe plus chez Conforama, tonne Salim Radjah, délégué syndical Force ouvrière (FO). C’est un désastre, une catastrophe. J’ai des collègues que je représente qui ont 39 ans d’ancienneté, et qui aujourd’hui pleurent. On est obligés de les ramasser à la petite cuillère, c'est vraiment triste.”

En France, Conforama s’appuie sur deux grandes plateformes logistiques, contre trois pour But. Le dépôt de Saint-Georges-d’Espéranche devrait fermer en juillet 2024. Une décision que la direction de Conforama justifie par une “réorganisation des flux logistiques et d’une mutualisation de deux plateformes Brut et Conforama, distantes de 25 kilomètres”, a-t-on appris de l’AFP.

Les deux enseignes devraient notamment “créer 70 postes de logistique sur l'ensemble de leurs plateformes en France en 2024, et ces postes seront proposés en priorité aux 78 dont le poste est supprimé à Saint-Georges-d'Espéranche", précise l’AFP.

Des négociations devraient débuter entre syndicats et direction, d'ici à la fin du mois. Elles porteront sur les mesures d’accompagnement et les conditions de départ des salariés.

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