Le risque de manquer d'eau potable est réel dans le secteur de l'Amballon, autour de Vienne, dans le nord de l'Isère, la principale ressource du secteur est à un niveau historiquement bas. L'agglomération a déjà dû prendre des mesures pour assurer l'approvisionnement en eau.
C’est une question qui préoccupe : risque-t-on de manquer d’eau au robinet cet été ? Autour de Vienne, dans le nord de l’Isère, l’inquiétude est réelle pour cinq communes : Estrablin, Eyzin-Pinet, Meyssiez, Moidieu-Détourbe et Saint-Sorlin-de-Vienne.
Dans cette zone placée en alerte sécheresse renforcée, les habitants sont appelés à respecter des règles et limiter leur consommation d’eau. La préfecture a, en effet, interdit d’arroser sa pelouse ou son potager entre 9h et 20h mais aussi de laver sa voiture : "Il y a des horaires, comme l’arrêté préfectoral le précise, où on ne doit pas arroser son jardin, remplir sa piscine, et je crois que tout le monde est conscient du fait que l’eau devienne un enjeu de société dans les années à venir," confirme le maire SE de Moidieu-Détourbe,Christian Pétrequin.
Le niveau de la principale ressource en eau très bas
Car ici, la principale ressource en eau du secteur est le puits de la Détourbe. Sauf que celui-ci est à un niveau historiquement bas. Il n’y a pas eu assez de précipitations l’hiver dernier pour recharger cette ressource. Ce qui inquiète pour les mois à venir. "En effet, l’année 2023 a déjà commencé très bas au niveau des données mensuelles, pour le mois de février, on a atteint des niveaux bas qui n’ont jamais été atteints pendant ces mois-ci et, voire depuis le mois de juillet 2022 on a atteint des niveaux bas qui n’ont jamais été atteints, donc on va vers l’inconnu", nous dit Julien Jouanneau, la personne en charge de la préservation et de la sécurisation de la ressource en eau Vienne Condrieu agglomération.
Il n’y a donc plus assez d’eau pour alimenter toutes les communes du secteur. La station d’eau potable voisine vient donc en renfort. Grâce à un système de canalisations connectées, de l’eau est envoyée dans la zone en crise. L’objectif : préserver la source qui est presque à sec : "On essaye d’amoindrir les sollicitations sur l’ouvrage pur qu’il puisse durer le plus longtemps possible, parce qu’après, il y a d’autres complications, quand on sollicite un ouvrage dans lequel il y a très peu d’eau, ça peut générer des problèmes comme des venues de sable qui vont encore aggraver la situation. Aujourd’hui, notre rôle est d’éviter toutes les complications, en plus du niveau de la nappe qui s’affaiblit", précise Julien Jouanneau.
L’agglomération de Vienne prépare un plan de crise pour la mi-août au cas où le problème d’approvisionnement en eau s’aggraverait.