Après la découverte de croix gammées et d'insultes racistes taguées sur les locaux du PCF et trois autres sites à Vienne (Isère), des responsables s'inquiètent de la montée de l'extrême droite fasciste.
Beaucoup de questions se posent après la découverte de tags antisémites sur la façade du PCF samedi dernier. Pour Jean Déménaz, secrétaire trésorier du Parti communiste de Vienne, pas de doute, ces tags portent "la signature de l'extrême droite".
"C'est bien connu que le Parti communiste est l'une des cibles de ce milieu", regrette-t-il. Depuis 63 ans qu'il milite au PCF, il a été témoin de bien d'autres actes de vandalisme ou de violence contre son parti.
Et le PCF n'a pas été le seul bâtiment visé par des tags haineux. Le week-end dernier et cette semaine, des inscriptions ont été retrouvées sur sur trois autres sites de la ville : les locaux appartenant aux témoins de Jéhovah, la maison maçonnique, et un mur longeant la voie ferrée à proximité de la gare d'Estressein.
Face à cette série d'actes antisémites, Yves Gagansia, président du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) Grenoble Dauphiné est en colère. "On sait qu'à Lyon il y a un gros noyau d'extrême droite fasciste. Je pense que ce sont des mouvements de Lyon qui sont venus sur Vienne faire ce travail dégueulasse."
Un rassemblement républicain est organisé ce vendredi. Le rendez-vous est fixé devant le local du PCF de Vienne à 18 heures.
Ne jamais accepter l’inacceptable !
— Fédération de l'Isère du PCF (@pcfisere) 12 février 2019
Rassemblement ce vendredi 15 février, à 18h, devant le local de la section PCF de Vienne (63, rue de Bourgogne), avec la présence de Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF de l'Isère. pic.twitter.com/hY5eyXOsQe
Cette semaine, trois plaintes ont été déposées. La police de Vienne est chargée de l'enquête. Le ou les auteurs de ces tags encourent une peine d'un an de prison et de 45.000 euros d'amende.