Dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 février, une trentaine de voitures ont été dégradées, certaines calcinées, par des individus cagoulés. La ville souhaite porter plainte pour trouble à l’ordre public. Un numéro d'écoute a été mis en place pour les habitants.
Une quinzaine d'individus cagoulés et habillés de noir ont semé le chaos ce 8 février dans toute la ville de l'Isle-d'Abeau.
En fin de journée, très mobiles, ils s'en sont pris à plusieurs véhicules. Armés de marteaux et de bidons d'essence, ils ont mis le feu avec toujours le même modus operandi : fracasser la vitre arrière, verser le carburant à l'intérieur et allumer.
De 23 heures à 2 heures du matin, ils ont ainsi incendiés de très nombreux véhicules. Notamment dans le quartier des Remparts.
Un commerce a également été caillassé place du Triforium.
Plusieurs riverains sont arrivés pour tenter d'éteindre les incendies et sauver leur voiture. Une douzaine a été totalement détruite, 35 au total ont été dégradées.
Le maire tient à remercier les gendarmes de l'Isle-d'Abeau, de la Tour du Pin et de Bourgoin-Jallieu. Assez éprouvé, Alain Jurado ne comprend pas ce qui est arrivé. En novembre 2005, la ville avait connu des incendies du même genre. En nombre moins important toutefois.
L'édile avance tout de même une hypothèse, celle des "représailles". La veille des incendies, vendredi 7 février, un jeune homme de 19 ans avait justement été interpellé place du Triforium, un lieu de deal de drogue bien connu. Au cours d'un contrôle d'identité, les forces de l'ordre avait découvert sur lui un paquet de 500 grammes de résine de cannabis. Il a été incarcéré et sera bientôt jugé en comparution immédiate.
Alain Jurado compte écrire au procureur de la République de Vienne pour pointer les lieux où les trafics se sont développés et qu'il ne peut défaire avec les seuls moyens de la police municipale.
Il a demandé à la sous-préfète la possibilité d'aider les concitoyens en difficultés financières dont le véhicule a été détruit. Il souhaite également porter plainte pour trouble à l'ordre public.
La ville a mis en place un numéro d'assistance aux victimes, le 04 74 18 20 46.