Rentrée scolaire insolite dans un élevage d'ânes à Courtenay : l'éleveuse y dispense une formation à la médiation animale. Il s'agit d'une méthode qui entend aider les personnes en difficulté physique, morale ou psychique.
Avant de se lancer dans une activité de médiation animale, il faut se former. C'est ainsi que David Monmarché, travailleur médico-social, guide son âne pour franchir des obstacles et chicanes. "L'âne obéit à la voix, comme quand on éduque un chien" explique-t-il.
Le stage dure quatre jours dans un élevage situé à Courtenay, en Isère. Les stagiaires doivent y maîtriser le comportement de l'âne pour réussir par la suite la médiation animale : une aide thérapeutique destinée aux personnes handicapées, qui souffrent de maux psychiques, de problèmes relationnels, ou encore de difficultés scolaires.
"On va rechercher à déclencher cette petite flamme, ce petit déclic qu'on n'arrive pas à avoir avec des médicaments ou autres. Mais ce n'est pas un médicament, ça ne va pas les remplacer. On va simplement passer un moment agréable" détaille Cécile Bordet, éleveuse et formatrice.
L'âne est un parfait médiateur
La zoothérapie recourt aussi au cheval ou au chien, mais l'âne est particulièrement adapté. "L'animal en lui même est beau, il peut apaiser rien qu'en le regardant, avec ses grandes oreilles et son pelage très très doux. Il a aussi beaucoup de compétences, il peut faire de la traction, on peut le monter, le brosser, le promener... L'âne est un parfait médiateur" apprécie Marion Musso, une stagiaire.
Après ce stage, les élèves ambitionnent de créer leur propre structure de médiation animale. Pour cela, ils devront suivre une formation complémentaire avec des psychologues et des éducateurs spécialisés.