Italie. La crise des crèches de Noël

Dans le monde économique actuel, certaines faillites sont plus emblématiques que d’autres. C’est le cas de la "ditta Comi". Un magasin d’objets sacrés, (vêtements pour prêtres, objets du culte catholique…)  qui avait pignon sur rue à Turin depuis la fin du 19ème siècle.

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Dans le monde économique actuel, certaines faillites sont plus emblématiques que d’autres. C’est le cas de la "ditta Comi". Un magasin d’objets sacrés, (vêtements pour prêtres, objets du culte catholique…) qui avait pignon sur rue à Turin depuis la fin du 19ème siècle.

Fondé par le plus jeune frère d’une famille de producteurs de tissus et soieries de Côme en Lombardie, le magasin était un point névralgique de la communauté catholique de Turin : à deux pas de l’institut de charité du  Cottolengo, de la communauté des pères Jésuites et du palais royal et sa Chiesa San Lorenzo, l’église du roi du Piémont Sardaigne, premier roi régnant d’Italie.

A l’ombre du sanctuaire de la Consolata du cœur de ville, le magasin, qui a employé jusqu’à 17 couturières et brodeuses, est resté pendant plus d’un siècle le passage obligé pour trouver l’article, le vêtement, le personnage de crèche ou le cadeau de communion ou de mariage fabriqué artisanalement en Italie.

Oui mais voilà : le monde a changé. La façon d’exprimer sa foi dans Dieu également. La crise des vocations et le manque de fidèles a réduit drastiquement le nombre de prêtres. Quant aux laïcs qui autrefois mettaient le prix pour offrir des cadeaux empreints de ferveur et de piété lors des fêtes religieuses, ils se sont tournés vers les crèches à pas cher, made in China ou Asia et les présents sans références religieuses.

Résultat, même placée sur un marché de niche, à forte valeur ajoutée, l’antique "Ditta Comi" fermera ses portes au 31 décembre : "Liquidazione totale e maxi sconto" (liquidation totale et rabais maximum) peut-on lire sur la Stampa, le quotidien local. Et ironie du sort, c’est à Maria Cristina, la quatrième génération de la célèbre famille, désormais seule en boutique, qu’il appartiendra de baisser une dernière fois le rideau !!!

Intervenants : Maria Cristina Alice Comi (Propriétaire "Comi 1898") - Maria Cristina Alice Comi (4ème génération vendeurs objets sacrés) - Reportage : F. Liégard - G. Ragris - Montage : G. Neyret


Dans notre zapping, les craintes suisse sur le bus low cost et des enchères record pour la truffe blanche d’Alba. Et puis, des images qui nous font remonter le temps : celles du débardage à cheval qui revient à la mode dans les montagnes du Jura Suisse.


 

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