L'homme est en campagne à la veille des élections régionales, mais l'élu socialiste reste pour l'heure président de la Région Rhône-Alpes. C'est à ce tire que Jean-Jack Queyranne a écrit au ministre de l'Economie pour évoquer l'avenir de la microélectronique à Grenoble.
Ce sont les inquiétudes qui pèsent aujourd’hui sur l'avenir de STMicroelectronics, où 1.000 emplois seraient menacés, notamment sur les sites de Grenoble et Crolles, qui ont motivé la missive du président de la Région.
Jean-Jack Queyranne dit redouter "la disparition d'une industrie stratégique pour l'écosystème grenoblois, la France et l'Europe". D'où cette idée soufflée à Emmanuel Macron pour demander la création d'un "Airbus de la microélectronique", à la manière de la région toulousaine. Pour le président de Rhône-Alpes, il s'agirait de regrouper "un consortium associant l'ensemble des groupes européens de la microélectronique (...) avec notamment STMicroelectronics (Grenoble, France), Infineon (Dresde, Allemagne) et NXP (Eindhoven, Pays Bas)".
"L'importance stratégique de cette industrie, dont les marchés sont notamment l'automobile, la défense, l'aéronautique et la santé, n'est pas compatible avec les récentes annonces du groupe STMicroelectronics", souligne JJ. Queyranne.
Et de citer "les 3,1 milliards d'euros du dernier programme d'investissement Nano2017". Pour lui, "le caractère stratégique de la microélectronique impose la poursuite des efforts".
Grenoble est souvent cité comme une référence internationale dans le domaine de la microélectronique. Elle représente 17.000 emplois directs et indirects sur ce territoire.
Récemment, en pleine campagne électorale, les écologistes ont dénoncé les subventions "aux entreprises qui licencient" comme STMicroelectronics.