Le manque de neige à basse altitude et des températures plus élevées que la moyenne ont contraint lundi les organisateurs des Jeux olympiques d'hiver de la Jeunesse de Lausanne à écourter la piste des épreuves de ski alpin, mais ils demeurent confiants.
Aux Diablerets dans le canton de Vaud, malgré les efforts pour transporter de la neige fraîche sur le bas de la piste, les organisateurs de la 3e édition des JOJ d'hiver, en concertation avec la Fédération internationale de ski (FIS) ont dû se résoudre à remonter la ligne d'arrivée de plusieurs centaines de mètres.
"Les conditions en haut de la piste sont parfaites, les températures basses la nuit permettent de faire fonctionner les canons à neige. Mais la pluie tombée en bas de la piste en fin de semaine à dégradé la neige", explique Ian Logan, le directeur général des JOJ, qui se dit cependant "extrêmement optimiste".
Organisés dans trois cantons suisses (Vaud, Valais et Grisons) et en France, avec le biathlon, le combiné nordique et le saut aux Rousses (Jura), les JOJ vont réunir 1880 sportifs de 15 à 18 ans du 9 au 22 janvier 2020.
Noria de camions et snow-farming
Résultat, malgré une noria de camions transportant l'or blanc, les épreuves de slalom spécial, slalom géant, super-G et slalom par équipe se disputeront sur une piste raccourcie."On est quelques degrés au dessus des températures habituelles", avance M. Logan pour expliquer ces difficultés, auxquelles se sont ajoutés les effets du foehn, ce vent sec et chaud, qui a soufflé après une période de neige et de grand froid.
Plus à l'est, aux Grandes-Roches, dans la Vallée de Joux, où doivent se disputer les épreuves de ski de fond, la neige fraîche manque aussi. Lundi 6 janvier , sous un ciel désespérément sans nuages, le thermomètre indiquait + 8°C, selon un journaliste de l'AFP sur place. Des camions et des tracteurs déversaient des m3 de neige stockés un peu plus haut pour terminer la piste de 2,5 km.
Pas de plan B
Une autre piste de 3,3 km doit également être enneigée, avant les épreuves de ski de fond qui débutent le 18 janvier. "La piste de 2,5 km sera bientôt prête et elle tiendra grâce aux basses températures la nuit. Et si nous ne pouvons pas terminer celle de 3,3 km, toutes les épreuves se courront sur le premier parcours", ajoute M. Logan qui se dit "confiant grâce aux quantités de neige de culture stockées"."Il n'y a pas de plan B, ajoute-t-il. Comme aux JO d'hiver, si les conditions ne permettent pas de disputer une épreuve, elle est tout simplement annulée".
patinage sur le lac de St Moritz -
Autre source d'inquiétude passagère, le lac de St Moritz (est de la Suisse), qui accueille le patinage de vitesse en plein air et dont la couche de glace s'est formée tardivement. "Il faut entre 20 et 25 cm de glace pour les épreuves. Nous sommes à 20 cm et chaque nuit nous gagnons 1 cm, donc c'est en très bonne voie", ajoute M. Logan.Au pire, si le lac de St Moritz, sur lequel des épreuves hippiques sont organisées chaque année en février, ne pouvait finalement être utilisé, les organisateurs ont trouvé une solution de repli sur un petit lac, distant d'un kilomètre.
Quant aux Tuffes, la station du Jura français où se disputera notamment le biathlon, Christian Winkler, porte-parole de la Fédération internationale de biathlon l'a assuré lundi à l'AFP: "Il y a assez de neige dans le stade et sur le parcours et tout est dans les temps pour les JOJ".
A quelques jours du début des épreuves et malgré des conditions loin d'être hivernales, "nous avons la certitude que la compétition se déroulera selon le programme et dans de bonnes conditions", a-t-il ajouté.