Le procès de Jonathan Millat a débuté ce lundi 23 septembre devant les Assises de l'Isère à Grenoble. Le jeune homme est accusé du meurtre de Gaston Bastet L'octogénaire avait été retrouvé mort, le crâne fracassé à son domicile de Pact près de Beaurepaire, en janvier 2011.
Le 13 janvier 2011, c'est sa fille, inquiète de ne pouvoir le joindre au téléphone, qui se rend au domicile de Gaston Bastet et fait la terrible découverte: l'homme de 86 ans est dans son lit et baigne dans son sang, le crâne fracassé, les pieds entravés par des draps et un fil électrique. La télé, le téléphone portable et la voiture du retraité -un ancien cadre de Rhône-Poulenc- ont disparu. La piste du cambriolage qui a mal tourné s'impose très vite.
La Peugeot de la victime est retrouvée le jour même à Beaurepaire. En planque, près du véhicule, les enquêteurs arrêtent deux jeunes hommes de 20 et 21 ans qui ont les clés et qui s'apprêtent à l'ouvrir. Ils prétendent avoir acheté la voiture à des gens du voyage. Or, l'un d'eux est en possession du portable de la victime, c'est même la géolocalisation du numéro d'appel qui a permis de les repérer.
Jonathan Millat finit par reconnaître les faits et assure avoir agi seul. L'autre garçon nie tout. Il sera relâché. Mis en examen "pour vols avec violences ayant entraîné la mort", l'homme connu était déjà connu pour des affaires de drogue.
Décrit par son avocat, Maître Bernard Ripert, "comme un garçon paumé, marqué par une enfance difficile", Jonathan Millat encourt la perpétuité.
A la barre, le jeune homme a exprimé des regrets et expliqué qu'il avait adressé une lettre à la famille de la victime pour lui demander pardon. Il a affirmé "qu'il avait paniqué".
Selon les éléments de l'autopsie, c'est à coups de crosse de fusil que Jonathan Millat a tué Gaston Bastet. Fusil que celui-ci avait brandi face au jeune homme, lorsqu'il l'a découvert en train de fouiller sa maison. Jonathan Millat l'a alors aspergé de gaz lacrymogène, avant de le frapper à mort puis de traîner son corps sur le lit, et de l'emballer dans des draps, avec un fil de fer à repasser.