Une octogénaire qui avait disparu depuis quelques jours a été retrouvée morte dans un sac en forêt avec de nombreuses plaies au visage. Son voisin de 35 ans est en garde à vue. Une enquête est ouverte pour homicide volontaire. Une autre voisine témoigne.
Une découverte macabre. Vendredi 22 novembre 2024, des promeneurs ont découvert, près de Blois, "en lisière d'un bois, près d'un chemin, un sac qui paraissait assez lourd", indique la procureure de la République de Blois, Charlotte Beluet, à l'AFP. À l'intérieur, le corps "complètement replié" d'une femme de 81 ans avec "le visage défoncé". Ce visage, c'est celui d'Odile Malfray, décrite comme "adorable et pétillante" par sa voisine d'en dessous. Son voisin du dessus, âgé de 35 ans, a lui été placé en garde à vue. Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte, annonce le parquet de Blois.
"Coup très violent" au visage et "plaies faites avec un couteau" au niveau du cou
Odile Malfray avait disparu depuis le début de semaine. Sans nouvelles et inquiet, c'est son gendre qui avait alerté sur sa disparition, toujours selon Charlotte Beluet, la procureure de Blois. Un avis de recherche avait même été publié. Au moment de l'enquête, des traces de sang ont été retrouvées au domicile de l'octogénaire, "dont certaines ont été nettoyées". La victime aurait reçu des "coups très violents avec un objet assez lourd" au visage. "Des plaies importantes qui s'apparentent à des plaies faites avec un couteau" sont visibles au niveau de son cou, précise le parquet.
Le voisin de la victime, âgé de 35 ans, a été placé en garde à vue. Celui-ci assure avoir "découvert sa voisine allongée chez elle et décédée". Un conflit existait avec elle au sujet d'une fuite d'eau. "Il aurait tout nettoyé, relate la procureure de Blois. Il aurait ensuite transporté le corps dans cette valise." La magistrate explique que 3 km séparent le domicile du lieu où a été retrouvé le corps, une distance "qu'il aurait faite à pied".
Sans antécédent judiciaire, le voisin de la victime, dément avoir commis l'homicide, souligne Charlotte Beluet. Il aurait cependant avoué avoir déplacé le cadavre d'Odile Malfray. Une autopsie sera pratiquée lundi 25 novembre afin de déterminer si les coups ont été infligés avant ou après le décès de la femme de 81 ans.
"Nous avons des problèmes avec ce voisin depuis des années", témoigne une autre voisine
Interrogée par France 3, Coraline Gonzales une autre voisine d'Odile Malfray avoue ne pas être surprise par les soupçons sur son voisin. "Nous avons des problèmes avec ce voisin depuis des années… Au niveau de la tête, il n'est pas tout seul, si on peut dire ça comme ça" affirme-t-elle.
Elle a aperçu sa voisine octogénaire pour la dernière fois le lundi 18 novembre et a été témoin d'un fait anormal. "Ce n'est pas normal qu'elle ressorte le soir après 16 heures, alors que la nuit commence à tomber", pointe Coraline Gonzalves.
Elle se rappelle des conflits de voisinage incessants avec ce voisin. "Il y avait des problèmes d'évacuation d'eau dont il ne se sent pas lui-même responsable. Il y avait des problèmes d'écoulement d'eau jusque chez Odile, se souvient Coraline Gonzalves. Et ça, c'était vraiment un sujet de discorde. Odile s'en plaignait à moi au moins une fois par semaine en disant "oh, il a encore fait du bruit !" ou "l'eau a encore coulé !"
Malgré tout, elle ne s'attendait pas à cette issue pour Odile Malfray qu'elle dépeint comme "la mamie qu'on rêve tous d'avoir".