Il aurait pu sombrer dans les oubliettes de l'histoire. Découvert presque par hasard, Joseph Apprin nous laisse un document exceptionnel sur le Grenoble des années 1900. Une expo que les grenoblois et les autres peuvent déguster au Musée de l'Ancien Evêché.
C'est l'histoire d'un notable grenoblois, à la fin du XIXème. Joseph Apprin, greffier de son état, fils d'une bonne famille de Paladru, épouse à Grenoble la fille d'un pharmacien. Jusque là tout va bien. A l'époque, dans les années 1890, la photographie inventée 60 ans plus tôt est furieusement à la mode dans la bourgeoisie. Joseph Apprin, appareil sous le bras, arpente rues et chemins avec ses amis de la SDAP, la Société Dauhinoise des Amateurs Photographes./regions/2020/06/09/5edee48fae11d_apprin.png)
Un regard en avance sur son époque
Joseph Apprin ne prend pas les mêmes photos que ses contemporains. Les paysages ne lui suffisent plus. Il s'intéresse aux personnages. C'est le début de la photo sur le vif, quasi instantanée. Il n'est déjà plus nécessaire de faire poser les modèles. Joseph Apprin est un peu l'ancêtre des reporters-photographes. Le précurseur d'un Doisneau. Il saisit ce qu'il rencontre au hasard de ses déambulations.
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Un document exceptionnel sur le Grenoble des années 1900
Sans le flair de Jean-Louis Roux, collectionneur passionné, sans la ténacité de Vincent Seban, historien-détective, Joseph Apprin serait sans doute resté anonyme à tout jamais. Et ses clichés oubliés au fond d'un grenier. Mais Jean-Louis Roux a découvert 640 plaques de verre presque par hasard, et Vincent Seban les a identifiées. Grâce à eux, le Musée de l'Ancien Evêché peut exposer des clichés d'une valeur artistique et documentaire exceptionnelle. Amusez-vous à remonter le temps en retrouvant sur ces photos le Grenoble des années 1900 !
Reportage JC Pain, Cédric Picaud et Laetitia Di Bin
