L'homme interpellé le mercredi 14 janvier, vers 23 heures, alors qu'il criait "Allahou Akbar, je suis Charlie Coulibaly", a été jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel ce vendredi. L'apologie du terrorisme n'a pas été retenu à son encontre.
Le prévenu, âgé de 33 ans, a comparu devant le tribunal correctionnel de Grenoble. Il a reconnu l'ensemble des faits qui lui étaient reprochés. Mercredi soir, quand il a commencé à crier en plein centre-ville, il était complètement ivre. Il avait 1,8 g/l d'alcool dans le sang et a admis avoir vociféré à plusieurs reprises et devant témoins "Allahou Akbar, je suis Charlie Coulibaly". Il avait même ajouté "Je paie 200 euros d'impôts par mois et j'emmerde François Hollande!"
Le procureur demandait 8 mois de prison ferme, ce sera 2 mois avec sursis
A la barre, Mehdi s'est longuement excusé. Ce technicien d'exploitation, originaire des Abrets, sortait d'une soirée très arrosée avec des amis. Il aurait parlé sur le ton "de la bêtise" et il regrette.Ses excuses ont visiblement convaincu le juge, qui n'a pas retenu l'apologie du terrorisme, car "il n'y avait pas dans les propos de l'accusé d'allusion directe aux victimes d'Amedy Coulibaly ou à l'attentat de Charlie Hebdo". Le juge a, en revanche, retenu le délit d'outrage sur agent dépositaire de l'autorité publique. Mehdi écope d'une peine de deux mois de prison avec sursis. Le ministère public, qui demandait 8 mois de prison ferme, a 10 jours pour faire appel.
Reportage Renaud Gardette, Yves-Marie Glo et Sophie Villatte