Vendredi, pour le 3e jour consécutif, la plate-forme logistique de Cournon d'une enseigne de grande distribution est restée bloquée par des opposants à la loi travail, ainsi qu'une entreprise de transports voisine de la plate-forme. La suite donnée au mouvement sera décidée en A.G. à 18h.
Pour le 3e jour consécutif, la plate-forme logistique Simply Market de Cournon est bloquée par quelques dizaines d'opposants à la loi travail. D es manifestants d'origines variées :des syndicalistes, militants CGT, FO et Solidaires, mais aussi des membres de Nuit Debout et du Mouvement des chômeurs et précaires.
Délogés Lundi 23 mai du dépôt de carburant de Cournon, qu'ils avaient bloqués précédemment, ils ont changé de cible. Aujourd'hui, plus aucune livraison, entrante ou sortante, ne peut être faite depuis cette plate-forme qui permettrait d'approvisionner 130 grandes surfaces en produits de consommation courante et produits frais dans le centre et le sud de la France.
Vendredi matin, une trentaine d'opposants tenaient le blocus, et ils se défendaient de prendre qui que ce soit en otage. "La prise d'otage, elle a été faite par le gouvernement en utilisant le 49-3. Il n'y a pas eu de débat nationaln, pas eu de concertation avec les organisations syndicales. Le gouvernement a choisi de passer en force et c'est lui qui a pris le peuple en otage puisqu'il y a 74% des gens qui sont défavorables à cette loi. Donc on est là, on y reste ! Le combat continue!" selon Jean-Noël Heitz, secrétaire Force Ouvrière de L'AIA
Les 5 routiers bloqués aux grilles de la plate-forme depuis 2 jours, leurs camions chargés de produits à livrer, commencent eux à trouver le temps un peu long et à s'inquiéter de l'imminence du week-end sans solution évidente pour l'instant. Il en va de même pour le responsable du site, qui chiffre pour l'instant ses pertes à près de 500 000 euros.
A quelques mètres de-là, une entreprise de transports, bloquée elle aussi. Un tiers de ses camions était à l'extérieur au moment du blocage, et ils peuvent donc continuer leurs livraisons. Pour les autres, impossible de sortir. La direction a donc décidé de faire tourner les chauffeurs sur les camions mobiles pour permettre une répartition équitable des heures supplémentaires entre leurs salariés, sans pour autant promettre qu'ils ne seraient pas finalement pénalisés sur leurs salaires à la fin du mois à cause des 2/3 de la flotte de camions bloqués. Ils n'ont d'ailleurs pas encore estimé le montant de leurs pertes.
La suite donnée au mouvement sera discutée et votée vendredi à 18heures, lors de l'AG quotidienne.