La loi travail de la ministre Myriam El Khomri "ressemble à un canard sans tête qui court vers l'abattoir", déclare le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et vice-président des Républicains Laurent Wauquiez, dans un entretien dans Le Journal du Dimanche.
"On partait avec une idée simple : simplifier le droit du travail pour faciliter les embauches. On sort avec une loi qui ressemble à un canard sans tête qui court vers l'abattoir", s'alarme Laurent Wauquiez.
Il estime que "parce qu'il prend peur, le gouvernement décapite au passage tout ce qui avait un minimum de sens dans ce texte et, pour s'excuser d'avoir eu quelques jours une once de courage, il va maintenant acheter par des mesures corporatistes le silence de la CGT. Cela va nous coûter des millions d'euros."
Pour le vice-président LR : "c'est exactement ce que les Français ne supportent pas dans la politique : le règne de l'impuissance, de l'impréparation et de la lâcheté".
Interrogé sur la situation actuelle en France, Laurent Wauquiez déclare : "la crise que traverse le pays n'est pas qu'une crise purement économique. C'est une crise de valeurs : une crise du rapport au travail, de la laïcité face au communautarisme, de la méritocratie".
Et d'ajouter à propos des candidats à la primaire de la droite : "je me méfie aussi de la course à "plus libéral que moi tu meurs".
Dans la perspective du second tour de l'élection présidentielle en 2017 où la droite serait opposée au Front national, le soutien de Nicolas Sarkozy affirme: "l'enjeu n'est pas juste de battre le FN mais d'appliquer notre projet pour la France" et "on ne demande à personne de voter pour nous s'il ne veut pas voir nos idées appliquées".
A propos du soutien qu'il apporte à Nicolas Sarkozy, le vice-président LR le justifie ainsi : "pour moi, c'est le meilleur parce qu'il a réfléchi à ses erreurs, donc il est capable de les dépasser. Ce que j'attends de lui, c'est qu'il mette son
énergie et sa détermination, et c'est sa force, au service des valeurs de la droite".
Enfin, au sujet de l'impôt sur la fortune que paye rétroactivement le ministre de l'économie Emmanuel Macron, Laurent Wauquiez pense que "c'est une faute morale". "Il est sur le registre : Faites ce que je dis et ne regardez pas ce que je fais".