"Nos agents ne sont pas des larbins" : le maire RN met à l'amende les cracheurs de "pipas" dans les rues de sa ville

À Moissac (Tarn-et-Garonne), le maire juge que les "pipas" deviennent un fléau dans les rues de la ville. Les coques de ces graines de tournesol jonchent les rues de certains secteurs de la commune. Un arrêté municipal vient d'être publié.

C'est un arrêté municipal plutôt insolite que vient de prendre le maire de Moissac. Il est désormais interdit de jeter au sol les résidus de "pipas" et autres coques de fruits secs. Les contrevenants s'exposent à une amende pouvant aller jusqu'à 150 euros. Une décision prise devant une recrudescence de la présence de graines de tournesol légèrement grillées et salées dans l'espace public.

"Une image négative de la ville"

"Nos agents ne sont pas des larbins. J’en ai assez de voir des tas de coques de tournesol qui s’accumulent autour de bancs publics, sur des trottoirs", indique le maire RN Romain Lopez dans un post sur les réseaux sociaux justifiant la prise de cet arrêté.

Joint par téléphone, il nous précise. "On a des amoncellements partout autour des bancs publics, dans les jardins d'enfants. Les gens en consomment et recrachent les coques par terre. Franchement ce n'est pas propre ! Cela donne une image négative de notre ville. Et bien maintenant, il faudra les recracher dans un sachet sous peine d'amende. Les agents feront d'abord de l'information, puis si une personne qui consomme ces graines ne dispose pas d'un sachet pour recracher les coques, l'amende pourra aller jusqu'à 150 euros ", explique-t-il.

Une habitude venue d'ailleurs

La consommation de ces graines de tournesol évoque peut-être quelques souvenirs d'enfance à certains. Même si c'est l'Espagne qui semble sur le podium des plus gros consommateurs. Une tradition même de l'autre côté des Pyrénées depuis des décennies.

Alors pourquoi un tel phénomène à Moissac ? "Depuis l'arrivée d'une population venant d'Europe de l'Est, de Bulgarie surtout, on en voit beaucoup de ces graines. Mais l'arrêté ne cible pas une communauté. Il concerne tout le monde", rajoute Romain Lopez. 

Alors les coques de "pipas", un fléau plus grand que celui des mégots jetés à terre à Moissac ? "Si quelqu'un jette un mégot au sol, je crois qu'il risque 68 euros d'amende. Bientôt, nous équiperons la ville de cendriers urbains", promet le maire. 

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