Laurent Wauquiez met en scène l'unité de la droite et du centre en Auvergne-Rhône-Alpes

Ce dimanche 30 août, le secrétaire général Les Républicains Laurent Wauquiez a donné le coup d'envoi de sa campagne des régionales, en mettant en scène l'unité de la droite et du centre en Auvergne-Rhône-Alpes face à une gauche profondément divisée.

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"Le Parti socialiste se déchire, le Front national se déchire, nous sommes unis", a-t-il lancé, en relevant que Auvergne-Rhône-Alpes était la première région où Les Républicains, UDI et MoDem étaient parvenus à une alliance pour les régionales.

Laurent Wauquiez s'exprimait en Haute-Loire devant 1.200 sympathisants et élus locaux rassemblés pour un déjeuner avant d'entamer sa désormais rituelle ascension du mont Mézenc. Dans l'assistance, quelques personnalités nationales mais à ancrage régional comme Brice Hortefeux et Bernard Accoyer, et quelques jeunes élus symboles de renouveau, comme les maires de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, et de Valence, Nicolas Daragon.

Devant la presse, M. Wauquiez a assuré qu'il allait mener une campagne au plus près du terrain et qu'il n'entendait pas s'en servir comme d'un tremplin pour de futures ambitions nationales. "Je n'ai pas l'intention de faire défiler (dans la région) l'intégralité de la classe politique parisienne... même si certains viendront", a-t-il admis. Et il a de nouveau affirmé qu'il n'était pas candidat à un poste ministériel en 2017. Et si on lui proposait Matignon ? "Je ne peux pas être plus clair que ce que j'ai dit", a-t-il répondu.

C'est la cinquième année consécutive que Laurent Wauquiez marque sa rentrée politique par l'ascension du Mézenc, un dôme volcanique culminant à 1.753 mètres d'altitude. Mais ce rituel prend cette année un relief particulier car ce sommet marque la limite entre l'Auvergne et Rhône-Alpes qui ne feront plus qu'une seule et même région pour le scrutin des 6 et 13 décembre.

Face à une gauche divisée

L'Auvergne et Rhône-Alpes sont dirigées par le PS depuis 2004, mais le discrédit du pouvoir socialiste national et le morcellement de la gauche pourraient ouvrir un boulevard au maire du Puy-en-Velay.

Si M. Wauquiez marquait dimanche le lancement officiel de sa campagne, il bat en fait la campagne auvergnate et rhône-alpine depuis de longues semaines, alors que son adversaire principal, le sortant Jean-Jack Queyranne peine toujours à boucler ses listes. Pourtant associés à la gestion des deux régions actuelles, les écologistes menés par Jean-Charles Kohlhaas ont choisi de partir avec le seul Parti de Gauche, espérant réitérer à l'échelon régional le succès d'Eric Piolle aux municipales à Grenoble.

Les communistes, qui ont achoppé dans leurs discussions avec les Verts sur la question du cumul des mandats, n'ont pas encore arrêté leur position, laissant un espoir à M. Queyranne de les ramener dans son giron. Leurs militants doivent voter cette semaine.

M. Queyranne ne peut pas même compter sur le plein soutien de son parti, confronté au désintérêt ostentatoire que porte à la campagne le respecté maire de Lyon Gérard Collomb.

M. Wauquiez se retrouve ainsi en pole-position, alors que sa désignation comme chef de file de la droite avait fait des vagues. Son choix, au détriment du plus consensuel Michel Barnier, avait provoqué la crispation des centristes, qui le jugeaient trop marqué à droite. Mais Wauquiez a réussi à désamorcer en deux temps la menace d'une liste UDI-MoDem autonome qui lui aurait compliqué la vie dans une région où le centre occupe traditionnellement des positions fortes. D'abord en ralliant l'UDI du maire de Montélimar (Drôme) Franck Reynier, puis en parvenant à convaincre le MoDem de celui de La Ravoire (Savoie) Patrick Mignola. Il lui faudra toutefois faire face au Front national de Christophe Boudot qui se voit bien jouer les trouble-fêtes.
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